Résumé : Entre la Silicon Valley et Hollywood, une histoire vraie, un thriller économique, une révolution créative… la face cachée de l’entreprise Pixar. 1990. Ecarté d’Apple, Steve Jobs se recentre sur d’autres activités et l’une d’entre elles, Pixar, réclame toute son attention. Comment faire fructifier les 50 millions de dollars qu’il y a déjà investi ? 1994. Avocat diplõmé d’Harvard et vice-président d’une société de la Silicon Valley, Lawrence Levy reçoit un coup de fil. Il va devoir relever le plus important défi de sa carrière : donner un avenir à Pixar. C’est le récit de ce challenge qu’il livre ici pour la première fois dans cet ouvrage témoignage. Avec Steve Jobs, et tous les talents de Pixar, ils vont rendre le monde entier totalement dingue de rats cuistots, de jouets vivants, de voitures parlantes, d’apprentis monstres et de robots amoureux. De son entrée en bourse jusqu’au rachat par Disney en 2006, Levy dévoile aussi toute la réalité financière, riche en rebondissements, d’une petite entreprise devenue un géant de l’Entertainment mondial. « Cette histoire est aussi celle du prix qu’il faut payer quand vous voulez donner la priorité à la création, et des raisons pour lesquelles c’est si difficile. »

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Entre le roman autobiographique et l’enquête journalistique, ce Voyage chez Pixar propose une exploration approfondie des coulisses de création du plus célèbre des studios d’animation. Lawrence Levy se fait l’adjuvant du lecteur, spécialiste d’économie débarqué dans un univers inconnu et qu’il peine à comprendre. Au début des années quatre-vingt-dix, Pixar n’a encore rien accompli. À vrai dire, le studio ressemble pour beaucoup à une compagnie sans avenir chapeautée par un Steve Jobs  dans le creux de la vague. Entre l’ogre Disney et ses velléités technologiques de grande ampleur, Pixar peine à trouver sa voie. C’est pourtant ici que sera bientôt créé le premier long métrage en images de synthèse, une Toy Story appelée à devenir l’un des plus grands succès de l’histoire du cinéma. Et comme le cinéma est le plus industriel des arts, charge à Levy de poser les assises économiques du studio. Avec beaucoup de clarté, l’auteur retrace donc les multiples cheminements de ce parcours souvent chaotique, mais ô combien instructif. De sa rencontre avec Steve Jobs au lancement du film en passant par le développement créatif et la complexe collaboration avec Disney, Lawrence Levy envisage son récit comme un enchâssement de problématiques financières, commerciales, mais aussi artistiques. De fait, l’ouvrage enthousiasme par son acuité et son sens du détail. Les connaisseurs tout comme le grand public trouveront leur compte au sein de ce récit juxtaposant avec une grande adresse l’approche romanesque à la description objective des réalités difficiles d’un secteur particulier (comment animer correctement un personnage ?, quel secteur du divertissement pourrait profiter des avancées de Pixar et ainsi proposer un prolongement aux recherches technologiques entreprises par le studio ?). De l’usine à rêves à la machine à rêver, cet écrit rappelle toute la valeur d’une époque et d’un studio pour lequel la création ne pouvait advenir sans sa consubstantielle part d’imaginaire.

• LA MACHINE À RÊVER. MON VOYAGE CHEZ PIXAR : DE STEVE JOBS À WALT DISNEY 
• Auteur : Lawrence Levy
• Traduction : David Camus, Patrice Louinet
• Éditions : Fantask / Dargaud
• Date de parution : 18 mai 2018
• Format : 366 pages
• Tarif : 25 €