Selon une étude publiée dans la revue Applied Network Science, Le Magicien d’Oz, comédie musicale mythique réalisée par Victor Fleming en 1939 et mettant en vedette la célébrissime Judy Garland, demeure l’oeuvre hollywoodienne la plus influente du septième art devant Star Wars de George Lucas et Psychose d’Alfred Hitchcock.
There’s no movie like Oz. La route de briques jaunes, les Munchkins, les singes volants et les intemporels souliers de rubis auront décidément marqué de manière indélébile l’Histoire du cinéma. Des chercheurs de l’Université de Turin ont récemment analysé l’impact de plus de 47 000 films parmi 26 genres afin de déterminer quels titres avaient le plus d’influence dans l’industrie cinématographique.
« Nous proposons une méthode alternative à celle du box-office – qui est affecté par des éléments au-delà de la qualité du film comme la publicité et la distribution et les critiques pour analyser le succès d’un film », explique un des auteurs de l’étude.
À l’approche de son 80ème anniversaire, Le Magicien d’Oz, fable flamboyante d’un genre nouveau devenue un classique du musical adapté du roman éponyme de L. Frank Baum, est toujours aussi fortement ancré dans la culture populaire américaine, au même titre qu’Autant en Emporte le Vent ou Une Étoile est Née.
Réalisé tour à tour par Richard Thorpe, George Cukor, Victor Fleming et King Vidor sous l’égide de Louis B. Mayer, le film met en scène Dorothy Gale, jeune orpheline interprétée par l’étincelante Judy Garland, et ses trois compagnons, l’épouvantail (Ray Bolger), l’homme de fer (Jack Haley) et le lion poltron (Bert Lahr) en route vers la Cité d’Émeraude afin d’y rencontrer le puissant et magnifique Magicien d’Oz (Frank Morgan). En chemin, ils sont aidés par Glinda, la Fée du Nord (Billie Burke) et doivent défier la Méchante Sorcière de l’Ouest incarnée par l’inoubliable Margaret Hamilton.
Pour rappel, Le Magicien d’Oz, véritable précurseur dans le domaine des effets spéciaux (ici signés Arnold Gillespie) et du Technicolor, est considéré comme le film le plus vu dans le monde d’après la Bibliothèque du Congrès américain. Superproduction MGM par excellence —qui donne lieu à la célèbre comédie musicale Wicked ainsi qu’à de multiples remakes dont The Wiz de Sidney Lumet mettant en vedette Michael Jackson et Diana Ross— il est également classé au Registre international Mémoire du monde de l’UNESCO.
La réplique « Toto, I’ve a feeling we’re not in Kansas anymore » est notamment considérée comme l’une des quatre phrases les plus célèbres du cinéma américain selon un sondage mené par l’AFI en 2005. Un succès éternel qui s’étend par delà l’arc-en-ciel.
Derrière Le Magicien d’Oz, le Star Wars original datant de 1977 figure à la seconde position du classement, tandis que Psychose, mythique thriller d’Alfred Hitchcock réalisé en 1960, occupe quant à lui la troisième place. S’ensuivent King Kong de 1933, puis 2001 : L’Odyssée de l’Espace, Citizen Kane, Metropolis, Casablanca, Blanche-Neige et les Sept Nains de 1937 et Frankenstein.
Au palmarès des réalisateurs les plus influents : George Cukor —qui a travaillé sur 65 films, dont des œuvres non créditées, comme Le Magicien d’Oz et Autant en Emporte le Vent— mais aussi Victor Fleming, Alfred Hitchcock, Mervyn LeRoy et Steven Spielberg.