Cette première bande annonce prometteuse de Dolemite is my name ressuscite la Blaxploitation, avec l’une des icônes du genre, Rudy Ray Moore, incarnée par Eddie Murphy.
Dolemite est un film totalement fauché, brut et outrancier réalisé en 1975. C’est aussi le nom du personnage mythique incarné Rudy Ray Moore, qui a produit et co-écrit le scénario. Il fait partie des fers de lance et des films emblématiques de la Blaxploitation qui a eu une influence sur la culture hip-hop.
La vie de Rudy Ray Moore, comédien, comique de stand-up, musicien, chanteur et producteur est la base de cette nouvelle production Netflix dans laquelle Eddie Murphy incarnera cette icône de la culture noire américaine, qu’on imagine déjà parfait dans le rôle.
La bande annonce de Dolemite is my name révèle un casting au top. Eddie Murphy revient en grande forme, accompagné d’une équipe assez géniale, avec Weasley Snipes, Titus Burgess, Keegan-Michael Key, Craig Robinson, Mike Epps, Da’Vine Joy Randolph ou encore Snoop Dogg. Selon Libération, ce dernier aurait avoué avoir vu The Human Tornado, une suite de Dolemite, plus de trois cents fois.
Ce biopic suivra donc cette figure légendaire, tout ce qu’il a pu faire pour devenir célèbre et le mettre sur le devant de toutes les scènes de la Blaxploitation. Le pitch express : Les ambitions de Moore ne cessent de croître et il recrute un scénariste (Key) et un réalisateur (Snipes) pour créer Dolemite, qui place le personnage dans un décor inspiré des années 1970 à Los Angeles.
Aux commandes du long métrage, Craig Brewer, derrière Hustle & Flow et Black Snake Moan, avec Samuel L. Jackson et Christina Ricci. Il a aussi récemment été choisi par Eddie Murphy pour diriger la suite de Un prince à New York (Coming to America) réalisé par John Landis et sorti en 1988.
Pour mémoire, Dolemite, dans le film de 1975 réalisé par D’Urville Martin, qui joue également le rival de Dolemite, Willie Green, est un proxénète, propriétaire d’un night-club et pro des arts martiaux, qui vient de sortir de prison et est prêt à débarrasser le ghetto des trafiquants d’armes, soutenu par sa tôlière Queen Bee et ses prostituées, expertes en kung-fu. Un personnage reconnaissable avec ses costumes colorés, son chapeau et sa canne. Sa signature ? « Dolemite is my name, and fucking up motherfuckers is my game ».
Pour en savoir plus sur Rudy Ray Morre, est sorti en 2003 The Legend of Dolemite : Bigger and Badder, un documentaire qui retrace sa carrière. Rappelons que la Blaxploitation a eu un impact sur la société américaine et l’intégration de la communauté noire au sein de l’industrie du cinéma. Les studios hollywoodiens ont pu découvrir une nouvelle catégorie de spectateurs à drainer en salles.
Dolemite Is My Name, coécrit par Scott Alexander et Larry Karaszewski (Ed Wood, Larry Flint, Man on the Moon), fera ses débuts au Festival du Film International de Toronto et sera diffusé à l’automne sur la plateforme Netflix.