Le sequel du désormais célèbre film de zombies sud-coréen Dernier train pour Busan, sorti en 2016, se dévoile davantage avec les précisions de son réalisateur.
Yeon Sang-ho s’est exprimé dans les colonnes de Screen Daily cette semaine, faisant état d’un budget plus grand et d’une envergure supérieure à son premier film qui avait coûté 92 millions de dollars.
Une toute autre échelle selon lui, à tel point qu’à côté, son dernier long-métrage aura l’air d’un « film indépendant », explique-t-il. La différence se jouera sur l’espace, « Dernier train pour Busan était un film de haute conception tourné dans des espaces étroits alors que Peninsula a une portée de mouvement beaucoup plus ample. », précise-t-il encore.
Le scénario du film, qui aurait pu faire son entrée à Cannes en mai prochain, sera centré sur l’histoire d’un ancien soldat (Gang Don-won), rescapé de Corée du Sud après la propagation de l’épidémie. Ce dernier est renvoyé en mission au pays – désormais infesté de zombies – pour récupérer un bien précieux. Les autorités et le gouvernement ayant été décimés, le héros devra se fier aux caractéristiques géographiques connues du territoire pour se repérer, d’où le titre « Péninsule ». Dans son périple, il croisera notamment la route de survivants, un rebondissement qui devrait compliquer son retour en lieu sûr.
Le nouveau métrage, tourné « pendant 62 jours en juin 2019 », ajoute Yeon Sang-ho, se situera donc dans le même univers, avec des personnages différents. À l’origine, le réalisateur ne souhaitait pas revenir au Busan désœuvré.
Toutefois, l’inspiration l’a fait revenir sur sa décision : « L’idée de pouvoir construire un monde post-apocalyptique — qui serait en quelque sorte sauvage, mais aussi d’une certaine façon comme les temps anciens, ou comme les temps modernes ruinés, avec ses propres règles — m’intéressait. ».
Si l’on se fie à son talent pour la dystopie démontré dans Dernier train pour Busan, le monde post-apocalyptique et ses nouveaux enjeux devrait en effet constituer un formidable terrain de jeu pour Yeon Sang-ho.
Et pour renforcer l’attente, le cinéaste a révélé s’être inspiré du Territoire des morts de George A. Romero, du très bon La Route de John Hillcoat, ou encore de la franchise Mad Max. De quoi redoubler d’impatience avant la sortie mondiale du film, prévu pour cet été en Corée du Sud.
Peninsula est prévu le 12 août en France, distribué par ARP Sélection.