Annoncée pour l’automne 2020, la nouvelle production hexagonale de Netflix revisite la Révolution dans une uchronie inédite. Premier teaser, premières photos.
Si en 2014 le jeu Assassin’s Creed Unity faisait sortir de ses gonds Jean-Luc Mélenchon, la nouvelle série originale française de Netflix ayant pour cadre la Révolution risque d’hérisser le poil des partisans de l’Histoire avec un grand H.
Et pour cause, le programme signé Aurélien Molas, constitué de huit épisodes de cinquante minutes, et proposé par la plateforme dès octobre prochain, aborde l’Histoire de France avec beaucoup de liberté.
Un choix audacieux qui n’a rien d’étonnant puisqu’il s’agit d’une uchronie assumée. Selon le synopsis dévoilé par Netflix ce 15 juillet, un jour après la fête nationale, en complément aux premiers visuels et au teaser de la série, la fiction se situera en 1787, année où Joseph Guillotin (Amir El Kacem), l’inventeur de la célèbre guillotine, découvre l’existence du Sang bleu, un mystérieux virus qui pousse les nobles à attaquer le peuple. Une version revisitée de la Révolution française et de ses sources qui invite à questionner le roman national établi depuis deux siècles.
C’est ainsi que l’écrivain Aurélien Molas – coauteur avec Gaïa Guasti – et le producteur François Lardenois (de John Doe Productions) définissent leur création, partie d’une citation de Napoléon Bonaparte : « L’Histoire est un tissu de mensonges sur lequel on se met d’accord ».
Dans la veine du Bazar de la Charité, production TF1 au catalogue de Netflix, La Révolution est dotée d’une galerie de personnages (joués par Marilou Aussilloux, ou encore Lionel Erdogan), dont on suivra l’évolution – une trajectoire initiatique -, et d’une narration épurées et modernes, en contraste avec son sujet et ses décors historiques.
L’affiche, la tête d’une statue décapitée ruisselant de sang bleu, joue sur le contraste entre la modernité de l’angle et la tradition contenue dans l’intrigue. Une esthétique développée dans le teaser, qui mentionne « Le pouvoir aux 99% », tandis que des veines bleues se dessinent à la surface de la tête coupée. La proposition et sa mise en scène se veulent intrigantes et novatrices, banalisant les enjeux de l’épisode charnière de l’Histoire, – souvent instrumentalisé – mais n’en dévoilent pas davantage sur la véritable facture du résultat. Verdict en octobre prochain sur Netflix.