Synopsis : Le mystère Welles enfin percé dans ce documentaire inédit centré sur ce réalisateur autodidacte qui a traversé le cinéma américain comme un météore, éblouissant le Star System hollywoodien par son franc-parler, ses méthodes nouvelles et ses prises de positions peu orthodoxes. Un homme tragique et poignant que décryptent les spécialistes et admirateurs proches comme Joseph McBride, Martin Scorsese, Peter Bogdanovich, ou encore sa propre fille Chris Welles.

 

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This is Orson Welles - affiche

This is Orson Welles – affiche

Pendant le mois de mai, TCM Cinéma va proposer chaque jeudi soir un cycle exceptionnel consacré à Orson Welles qui aurait eu 100 ans cette année. Au programme, onze oeuvres en copies restaurées seront ainsi diffusées, dont La dame de Shanghaï, Le Procès, La Soif du Mal, La Splendeur des Amberson et bien sûr Citizen Kane. Mais aussi d’autres productions plus « mineures » (Vérités et Mensonges, Dossier Secret, Le Criminel) et les fameuses adaptations shakespeariennes (Othello, Macbeth, Falstaff) dans une qualité optimale. Au coeur de cette rétrospective, This is Orson Welles en devient le point d’ancrage. Le nouveau reportage de Clara et Julia Kuperberg, à qui l’on doit entre autres dernièrement LOS ANGELES – CITÉ DU FILM NOIR (notre critique), sera diffusé le 21 mai à 19h45 et à Cannes Classics au 68e Festival de Cannes. Il s’attache à retracer la trajectoire de ce réalisateur, scénariste, producteur, acteur et metteur en scène de théâtre, banni par Hollywood pendant une dizaine d’années, tout en esquissant le portrait de l’homme dans sa vie personnelle. Le récit s’appuie sur les témoignages de cinéastes emblématiques comme Martin Scorsese, grand admirateur de l’œuvre de Welles, Peter Bogdanovich, ami proche, et Henry Jaglom, qui a récemment fait paraître un livre d’entretiens passionnant En tête à tête avec Orson chez Robert Laffont. Mais sa force est aussi de mettre en lumière sa propre fille, Chris Welles, qui nous livre de précieuses informations sur ce magicien maudit. Car Welles s’est acharné toute sa vie, contre vents et marées, à mener à bien les projets qu’il avait en tête, devant parfois faire l’acteur dans des navets afin de financer ses longs métrages.

 

Citizen Kane de Orson Welles

Citizen Kane de Orson Welles

 

Tout en revenant sur des anecdotes illustres, comme le tournage de La Dame de Shanghaï, soi-disant cadeau empoisonné à son ex-femme Rita Hayworth, les extraits d’entretiens et l’interview fleuve rare de la BBC en fil rouge permettent de dévoiler une facette plus intime et plus humaine de ce colosse aux pieds d’argiles. Ils nous remémorent en outre ce moment où la fameuse RKO lui offre un contrat historique pour la réalisation de trois longs métrages, suite au scandale de son adaptation radiophonique de La Guerre des Mondes de H.G. Wells en octobre 1938 sur CBS. S’y ajoute l’obtention du précieux final cut. Mais après l’échec commercial inattendu de Citizen Kane en 1941, la firme décide d’amputer près de 45 minutes sur son second film l’année suivante, La Splendeur des Amberson, en y insérant un happy end absurde et non tourné par Welles, qui change le sens de l’intrigue.

 

La Dame de Shanghai de Orson Welles

La Dame de Shanghaï de Orson Welles

 

Ainsi, cet immense « train électrique » (comme le définissait Welles lui-même) offert par la RKO et immédiatement retiré, fut à l’image de l’enfance volée à Charles Foster Kane, le magnat de la presse de Citizen Kane. Le jeune prodige devenu l’enfant terrible connaît dès lors une carrière chaotique qui va durer onze ans. Présenté à tort comme le rebelle d’Hollywood, il tente tant bien que mal d’égaler la puissance de son premier chef-d’œuvre avec des budgets de série B. S’il se forge entre temps une carrière en Europe récupérant le contrôle artistique, une nouvelle commande américaine lui est cependant proposée à la fin des années 50 avec La Soif du Mal, grâce son acteur principal Charlton Heston. Mais ce thriller fascinant et magnétique fait aussi les frais d’un remontage de la part de Universal dans le dos de Welles. Une version fidèle aux notes de montage laissées par le réalisateur voit néanmoins le jour en vidéo en 1998. This is Orson Welles s’avère ainsi agréable à suivre, tant pour les cinéphiles que pour les néophytes. Le rythme énergique imputé par les 52 minutes embrasse toute la carrière de ce cinéaste autodidacte qui a voué sa vie à son œuvre. Car ce génie espiègle est parvenu à offrir au cinéma de nombreux chefs-d’œuvre et ce, malgré une filmographie en majorité « bricolée » hors des grands studios.

 

 

>> NOTRE INTERVIEW AVEC CLARA ET JULIA KUPERBERG

AUTOUR DE THIS IS ORSON WELLES ET LEUR SOCIÉTÉ WICHITA FILMS <<

 

 

 

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