Série/ Scream Queens (saison 1): critique

Publié par Laurianne de Casanove le 10 décembre 2015

Synopsis : Dirigée par Chanel Oberlin, la maison Kappa Kappa Tau est la sororité la plus prisée du campus de Wallace. Exaspérée par les exactions de ses membres, la doyenne de l’université, Cathy Munsch, tente par tous les moyens de faire fermer l’institution. En attendant de parvenir à ses fins, elle décide d’ouvrir le recrutement de la maison à toutes les étudiantes. Une mesure qui fait considérablement baisser la cote de popularité de KKT. Au même moment, un tueur en série déguisé en diable rouge, sème la terreur sur le campus. Lui aussi semble avoir juré la perte des  sœurs de Kappa Kappa tau.

 

♥♥♥♥

 

Scream Queens - affiche

Scream Queens – affiche

Nous savons désormais qui est le Diable Rouge. Le final de la première saison de Scream Queens a été diffusé hier soir, mercredi 9 décembre, sur la Fox. Un double épisode qui conclut la série en beauté. Impossible de rester neutre face à cette comédie d’horreur criarde et kitsch. Si cette parodie de slasher, signée Brian Murphy, Brad Falchuk et Ian Brennan, exagère à l’excès et a comme un air de déjà-vu au regard de Glee et d’American horror Story (nos critiques 12 et 3), on se laisse malgré tout prendre au jeu. Certes, la mise en scène est un peu clinquante et ne se refuse rien : travelling à gogo, caméra subjective, contre-plongée… les réalisateurs s’amusent et chaque épisode a son univers propre. Cette multiplication des effets renforce le côté comédie ; les crimes ont beau être horribles, on ne les prend jamais au sérieux. Au fil de l’histoire, il s’installe d’ailleurs une sorte de complicité entre les auteurs et le public. On pense ici à l’épisode d’Halloween où Diego Boneta (Pete) fait ouvertement un clin d’œil à la caméra, ou encore aux nombreuses références aux grands classiques du cinéma d’horreur et de la pop culture. Les créateurs multiplient les niveaux de lecture et jouent avec leur audience. Jamie Lee Curtis est ainsi filmée sous la douche, dans une scène identique à celle tournée par sa mère, Janet Leigh, dans Psychose d’Alfred Hitchcock. De même, Billie Lourd, fille de Carrie Fisher, arbore les macarons de la princesse Leia dans le dernier épisode. Cette ambiance cinéphilique, pop et déjantée est soulignée par le montage, digne d’un vidéoclip, et par la bande son, compilation des hits des années 90. On apprécie particulièrement l’utilisation de Waterfalls de TLC à la manière d’une épanadiplose, qui vient ainsi clore la série comme elle a commencé.

 

Scream QueensScream QueensScream QueensScream Queens

 

Au niveau du casting, Emma Roberts (Chanel Oberlin) s’en sort plutôt bien. Si elle surjoue parfois, elle révèle ici un vrai potentiel comique. À ses côtés, Léa Michele (Chanel #6), enlaidie par un corset, parvient sans mal à dépasser son rôle dans Glee nous dévoilant une autre facette de son jeu d’actrice. Telles sont présentées les nouvelles « Reines ». Pour l’aspect « cri », on retrouve Jamie Lee Curtis, LA scream queen par excellence, et qu’on ne présente plus aujourd’hui. Dans la peau de Cathy Munsch, la doyenne sévère et libidineuse, elle est particulièrement à son aise. Quant au récit, il reste classique : un tueur en série poursuit de jolies jeunes filles, tout le monde est suspect et les meurtres se succèdent. Mais Scream Queens parvient à dépasser les frontières en abordant des thèmes chers au trio Murphy-Falchuk-Brennan. À commencer par l’acceptation des différences. Ce campus pose un regard sur une palette de personnages : une étudiante sourde fan de Taylor Swift, une homosexuelle « butch », quelques physiques disgracieux et des garçons qui s’interrogent sur les penchants sexuels de leurs petits camarades.

 

Plus intéressant encore, la série se révèle une satire virulente de la société américaine et de sa culture universitaire. Femmes objets, racisme, alcool, harcèlement, consumérisme, sous le prétexte de l’humour, les auteurs dressent un portrait au vitriol de la vie sur les campus. Au final, malgré certains défauts notoires, Scream Queens possède une énergie rare ; c’est hystérique et outrancier, raisons pour lesquelles on a envie de regarder la suite. Cette première saison a de quoi séduire. Les meurtres ne manquent pas d’imagination, quelques scènes d’anthologies, des répliques méchantes et drôles, et puis bien sûr… Jamie Lee Curtis.

 

 

 

  • Série américaine SCREAM QUEENS diffusée sur la chaîne FOX depuis le 22 septembre 2015.
  • Créateurs : Ian Brennan, Ryan Murphy, Brad Falchuk.
  • Avec : Emma Roberts, Jamie Lee Curtis, Skyler Samuels, Lea Michele, Glenn Powell, Diego Boneta, Abigail Breslin, Keke Palmer, Nasim Pedrad, Olivier Hudson, Lucien Laviscount, Billie Lourd, Niecy Nash, Ariana Grande, Joe Jonas.
  • Première saison de 13 épisodes de 42 minutes.

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