The Visit de M. Night Shyamalan
Night Shyamalan, en grande forme, inscrit sa nouvelle réalisation dans une veine horrifique clairement jubilatoire. Après Le Sixième Sens, Le Village ou encore Signes, le cinéaste américain met au premier plan les codes de l’épouvante. Une démarche inespérée tant il s’enfonçait dans des projets toujours plus bancals ; mais THE VISIT (notre critique) brille par son minimalisme et sa simplicité.
Le récit s’inscrit au cœur d’une réunion de famille où grands-parents et petits-enfants sont étrangers les uns aux autres. Suite à un différend inconciliable qui l’oppose à ses parents, Loretta (Kathryn Hahn) préfère rester en retrait, mais intervient cependant au travers de conversations Skype avec ses enfants. Peu à peu, une ambiance terrifiante s’installe, due à la folie des grands-parents, et le procédé found footage parvient bien à fonctionner.
The Visit, qui rend hommage à des classiques du genre, ainsi qu’au cinéma japonais (The Ring), conjugue habilement une forme d’ironie douce, une multitude de motifs terrifiants et un climat de tension grandissant. En adoptant un langage cinématographique rigoureusement sobre, avec des thématiques qui lui sont chères, Shyamalan fait de The Visit une œuvre horrifique totale.