Synopsis : Sans Vilmos Zsigmond, le cinéma américain des années soixante-dix ne serait pas le même. Invité en 2014 pour évoquer sa carrière, ce mythique chef opérateur accepte de passer devant la caméra pour une rencontre d’un autre type.
♥♥♥♥♥
Close Encounters with Vilmos Zsigmond – affiche
Close Encounters with Vilmos Zsigmond a été présenté en première mondiale à Cannes Classics dans le cadre de la 69e édition du Festival de Cannes. Il s’agit du premier long métrage documentaire de Pierre Filmon, par ailleurs réalisateur de courts métrages. Le titre, en forme de clin d’œil, fait référence au titre original de Rencontres du troisième type de Steven Spielberg pour lequel Vilmos Zsigmond remporta l’Oscar de la meilleure photo en 1978. Connu des cinéphiles mais très peu du grand public, le légendaire directeur de la photographie, né en Hongrie, l’un des plus prestigieux avec Vittorio Storaro, a marqué de son empreinte toute une époque du cinéma américain, à partir des années 1970, avec le Nouvel Hollywood. Une période qui a vu arriver une nouvelle génération de cinéastes avec une autre façon de faire du cinéma et portant un autre regard sur la société. Vilmos Zsigmond, disparu le 1er janvier 2016, a ainsi travaillé, non seulement avec Steven Spielberg (Sugarland Express), mais aussi avec Robert Altman (John McCabe, Le Privé), John Boorman (Délivrance), Michael Cimino (Voyage au bout de l’Enfer, La Porte du Paradis) Brian De Palma (Obsession, Blow Out, Le Bûcher des vanités, Le Dalhia Noir), Jerry Schatzberg (L’Épouvantail), et beaucoup d’autres, comme Mark Rydell, Martin Scorsese, Richard Donner, Sean Penn ou encore Woody Allen. Conçu à partir des rencontres entre le directeur de la photographie et le réalisateur, qui renforcent en même temps leurs liens amicaux, le documentaire est enrichi par des extraits de films bien sûr, mais aussi par l’apport des témoignages de ses pairs, chef opérateurs, amis réalisateurs ou acteurs, comme Peter Fonda, John Travolta, Isabelle Huppert et Nancy Allen. S’il fourmille d’anecdotes, comme John Boorman évoquant le tournage périlleux de Délivrance, ou Peter Fonda faisant référence à une scène de La Poursuite infernale de John Ford et dans laquelle joue son père Henry, pour souligner un problème d’éclairage, le film retrace la carrière de Vilmos Zsigmond, de Budapest jusqu’à Hollywood en passant par Paris. Il présente également l’intérêt d’aborder sa technique et son style. Le directeur de la photographie explique par exemple qu’avec Robert Altman, il a exposé la pellicule à la lumière avant de tourner, tandis que Peter Fonda analyse le plan-séquence final de L’homme sans frontière, son premier long métrage derrière la caméra. Comme le souligne le réalisateur (voir entretien), il n’a pas voulu faire « un film sur un chef op’ pour les chefs op » ». Sa volonté était de mettre « en lumière un homme de l’ombre » et « raconter un maximum de choses en un minimum de temps ». Close Encounters with Vilmos Zsigmond permet à la fois de rafraîchir la mémoire des cinéphiles mais aussi de faire connaître Vilmos Zsigmond au plus large public. Mission accomplie.
.
 >> LIRE NOTRE INTERVIEW AVEC LE RÉALISATEUR PIERRE FILMON <<
.
.
.
- CLOSE ENCOUNTERS WITH VILMOS ZSIGMOND écrit et réalisé par Pierre Filmon en salles en novembre 2016.
- Avec : Vilmos Zsigmond, Peter Fonda, Jerry Schatzberg, John Boorman, John Travolta, Nancy Allen, Ivan Passer, Mark Rydell, Vittorio Storaro, Haskell Weller, Darius Khondji, Pierre William Glenn, Isabelle Huppert…
- Production : Pierre Filmon, Jean-François Moussié
- Photographie : Olivier Chambon (Paris/Budapest), James Chressanthis (Etats-Unis), Luca Coassin (Rome), Marie Spencer
- Montage : Charlotte Renaut
- Son : Pascal Ribier, A. Tad Chamberlain, Julien Séna
- Musique : Samy Osta
- Distribution : Lost Films
- Durée : 1h41
.
