Comment sauver l’industrie du cinéma du piratage, des plateformes de diffusion et de la vidéo à la demande ? La réponse à cette question s’avère aujourd’hui cruciale. James Cameron y a déjà réfléchi et nous livre ses solutions.
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En début d’année, Sean Parker, le cofondateur de Napster faisait parler de lui avec The Screening Room, un nouveau service de vidéo à la demande, qui permettrait au spectateur de voir chez eux une œuvre à l’affiche pour 48 heures, à condition de débourser 135 euros et de louer le terminal adéquat (45 euros de plus). À l’époque, si J.J. Abrams et Peter Jackson ne semblaient pas le contredire, James Cameron, lui, ne l’entendait pas ainsi.
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Interrogé par Variety, le réalisateur d’AVATAR revient aujourd’hui sur les solutions qui permettrait au cinéma de faire face à ce genre de concurrence. La solution ? « Nous devons rendre (les films) plus intelligents. Je pense que les écrans peuvent être plus larges et tenir davantage compte de la vision périphérique. J’adore la 3D mais cela a encore besoin d’être amélioré. Vous avez besoin de la HDR. Tout cela est possible, c’est juste devenu un problème d’argent et l’industrie du spectacle sait qu’elle se bat pour garder ses parts de marché et qu’elle doit investir là-dedans ».
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« Le meilleur rempart contre le piratage, c’est la sainteté de l’expérience cinématographique » ajoute-t-il plus loin. « Nous ne vendons pas des choses comme The Walking Dead, nous parlons de films, de séances de projection, et en faire une expérience unique, c’est encore la meilleure protection contre ça. Parce que même si le piratage était totalement légal et que la vitesse de téléchargement était beaucoup plus rapide, vous regarderiez toujours (l’oeuvre) sur un petit écran, et il n’y aurait pas non plus d’expérience sociale ».
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Les cinémas restent en effet des lieux de socialisation, de culture et d’échange, à l’opposé des salons plus étriqués et des ordinateurs où l’on interagit avec son prochain par écran interposé. Reste à savoir, si les salles suivront les conseils.
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En attendant, James Cameron continue de voir grand, puisque le cinéaste entend bientôt s’attaquer aux quatre suites prévues pour AVATAR, un projet titanesque, qui justifie à lui seul l’envie de voir un film sur grand écran.