Les studios hollywoodiens envisagent de rendre les films disponibles en VOD deux semaines seulement après leur sortie en salles. Une petite révolution qui coûterait au spectateur entre 25 et 50 dollars par long métrage.
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En mars dernier, The Screening Room, projet de Sean Parker avait fait couler beaucoup d’encre. Le cofondateur de Napster entendait en effet proposer des longs métrages en VOD dès leur sortie en salles. Si Steven Spielberg, Peter Jackson, J.J. Abrams et Ron Howard s’étaient montrés plutôt favorables à l’idée, d’autres comme James Cameron ou encore Christopher Nolan, s’y étaient farouchement opposés.
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Il semble aujourd’hui que les studios hollywoodiens aient décidé de résoudre eux-mêmes ce problème de chronologie des médias. Bloomberg affirme en effet que Warner Bros et Universal seraient en négociations avec les salles de cinéma pour que les films soient disponibles en Vidéo à la Demande, deux semaines seulement après leurs sorties sur grand écran.
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Pour une somme allant de 25 à 50 dollars (environ 23 à 46 euros), les spectateurs pourraient grâce à ce service découvrir les derniers blockbusters confortablement installés dans leur salon, et ce grâce aux services proposés par les studios et non à ceux de The Screening Room.
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À l’heure où les longs métrages coûtent de plus en plus chers, il s’agirait là pour Hollywood d’une façon d’éviter de se faire voler un marché juteux, et d’augmenter, par la même occasion, la rentabilité des œuvres. Cette méthode serait également un rempart efficace contre le piratage. Reste, que du côté des salles de cinéma, ce projet s’apparente davantage à une mauvaise nouvelle. Si les spectateurs ont la possibilité de voir chez eux n’importe quel film deux semaines après sa sortie, combien d’entre eux continueront de se rendre dans les salles ? Ce projet risquerait d’entrainer une baisse drastique de la fréquentation. Un phénomène qui devrait à terme avoir des conséquences pour les studios américains, puisque même si les habitudes des consommateurs évoluent, les ventes du box office restent leur principale source de revenu.
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Bien que nécessaire, le changement de la chronologie des médias reste donc un sujet délicat. Sur The Playlist, Kevin Tsujihara, PDG de Warner Bros, avoue lui-même : « nous travaillons (avec les patrons de salles de cinéma) pour essayer de créer une nouvelle fenêtre. Mais indépendamment du fait que nous arrivions ou pas à un accord, il nous faut offrir aux consommateurs plus de choix, plus tôt ». Affaire à suivre.