Synopsis : Les aspirants cinéastes franchissent le lourd portail de la grande école pour la première, et peut-être, la dernière fois. Chacun rêve de cinéma, mais aussi de réussite. Tous les espoirs sont permis, toutes les angoisses aussi. Les jeunes gens rêvent et doutent. Les jurés s’interrogent et cherchent leurs héritiers. De l’arrivée des candidats aux délibérations des jurés, le film explore la confrontation entre deux générations et le difficile parcours de sélection qu’organisent nos sociétés contemporaines.
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Moins d’un an après Le Bois dont les rêves sont faits, dans lequel Claire Simon filmait le bois de Vincennes comme la forme accessible d’un paradis perdu, la réalisatrice aborde d’autres rêveries dans son nouveau documentaire, celles des quelques 1250 candidats qui aspirent à travailler dans le cinéma en entrant à la Femis. Le concours du titre, c’est celui de cette prestigieuse école de cinéma française à la renommée internationale, qui ne peut offrir que 60 places. La réalisatrice dissèque ainsi le processus de sélection à travers les trois étapes de ce concours. Claire Simon connaît très bien ce contexte puisqu’elle a été directrice du département réalisation pendant plusieurs années. La première étape est l’analyse écrite de film, ici un extrait de Shokuzai de Kiyoshi Kurosawa, sur laquelle planche, pendant 3 heures, ces candidats réunis dans un grand amphithéâtre. Puis, on suit les épreuves orales des différentes filières (réalisation, scénario, distribution). Le dossier d’enquête, avec un système de double notation qui donne parfois lieu à des écarts considérables, précède l’entretien oral des étudiants avec les examinateurs, tous professionnels. Si la caméra alterne les points de vue des candidats et des jurys, elle sait se faire oublier. Aucune voix off n’accompagne les images. Claire Simon reste en retrait et ne juge pas, ce qui nous permet de découvrir de courts portraits de postulants, à la fois touchants, cocasses, naïfs, roublards ou totalement ailleurs. Mais le temps fort reste les différentes délibérations des jurés entre eux. Si certains, rarissimes, donnent l’impression de s’ennuyer dans leur mission, la plupart se posent beaucoup de questions, parfois trop, amenant des débats animés et contradictoires. Les membres des jurys « (…) évaluent principalement la personnalité du candidat, davantage que sa culture. Mais ils projettent aussi leur avenir sur les candidats » souligne la cinéaste. À travers les décisions qu’ils vont prendre et leurs choix, ils pensent aussi à l’image qu’ils renvoient de la Femis et qu’ils veulent préserver. Si leurs hésitations sont fondées, dans l’ensemble, elles illustrent également les difficultés, voire les limites, du système. Malgré une bonne volonté et des principes « vertueux », l’équité et la diversité ne sont pas facile à mettre en Å“uvre. Et Le concours le montre très bien. Le documentaire se termine par la photo de famille avec les 60 heureux élus. Iront-ils jusqu’au bout de leur formation ? Trouveront-ils du travail dans le cinéma ? Autant de pistes pour un autre documentaire dans quelques années.
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- LE CONCOURS de Claire Simon en salles le 8 février 2017.
- Production : Arnaud Dommerc, Belinda Leduc
- Photographie : Claire Simon, Aurélien Py
- Montage : Luc Forveille
- Distribution : Sophie Dulac Distribution
- Durée : 1h59
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