Christopher Nolan – 2001 L’Odyssée de l’Espace – Cannes 2018 / Photo Philippe Prost pour CineChronicle

2001, L’Odyssée de l’Espace célèbre son cinquantième anniversaire. Gilles Lellouche plonge dans Le Grand Bain et Wim Wenders rencontre le Pape.

Christopher Nolan – 2001 L’Odyssée de l’Espace – Cannes 2018 / Photo Philippe Prost pour CineChronicle

L’événement de ce dimanche cannois aura été la présentation à Cannes Classics, par Christopher Nolan, et la projection, en présence de la famille Kubrick, de 2001, L’Odyssée de l’espace. Une copie neuve 70 mm dont le réalisateur britannique est à l’origine.

Découverte en 2011 à la Quinzaine des Réalisateurs avec Corpo Celeste, Alice Rohrwacher avait rejoint la Sélection officielle en 2014 avec Les Merveilles qui remporta le Grand Prix du Jury. Elle revient à Cannes cette année avec Heureux comme Lazzaro (Lazzaro Felice), l’histoire d’une rencontre entre Lazzaro, un jeune paysan si bon qu’on le croit simple d’esprit, et Tancredi, un jeune noble arrogant qui s’ennuie à l’Inviolata, un hameau resté à l’écart du monde sur lequel règne la marquise Alfonsina de Luna.

Le second film en Compétition de la journée, Une affaire de famille (Manbiki Kazoku), est signé Hirokazu Kore-eda, dont on a pu voir il y a quelques semaines The Third Murder. Le cinéaste japonais, Prix du Jury en 2013 avec Tel Père, Tel Fils, renoue avec ses thèmes de prédilection, les histoires (et les affaires) de famille.

Wim Wenders / Cannes 2018 – Photo Philippe Prost pour CineChronicle

La Sélection Un Certain Regard proposait également deux longs métrages. Le premier, Manto, a été réalisé par Nandita Das, comédienne indienne passée à la réalisation. Le film nous ramène en 1948, à Bombay, où le célèbre et controversé écrivain Saadat Hasan Manto scandalise par ses écrits engagés. La déflagration de la Partition (Inde/Pakistan) le contraint à quitter Bombay, sa ville adorée, pour Lahore au Pakistan. Ses convictions pour la liberté d’expression et son inlassable passion pour les laissés-pour-compte finissent de faire de cet exil un drame et de donner toute sa puissance à l’écriture de Manto.

Le second, Meurs, Monstre, Meurs est dû à Alejandro Fadel, scénariste pour Pablo Trapero et révélé en tant que réalisateur en 2012 avec Los Salvajes. Le scénario nous emmène dans une région reculée de la Cordillère des Andes, où le corps d’une femme a été retrouvé décapité. L’officier de police rurale Cruz mène l’enquête. David, le mari de Francisca, amante de Cruz, est vite le principal suspect. Envoyé en hôpital psychiatrique, il y incrimine sans cesse les apparitions brutales et inexplicables d’un Monstre…

Malgré un temps peu clément, l’acteur Gilles Lellouche nous invitait à plonger, hors compétition, dans Le Grand Bain, le premier qu’il réalise en solo et qui suit les tribulations d’une équipe masculine de natation synchronisée. Une dream team entraînée par Virginie Efira et qui comprend, entre autres, Mathieu Amalric, Jean-Hugues Anglade, Guillaume Canet, Philippe Katerine, Benoît Poelvoorde.

Il y a quelques années en arrière, Wim Wenders tutoyait les anges avec les magnifiques Les Ailes du désir et Si loin, si proche ! Après Le Sel de la Terre, coréalisé avec Juliano Ribeiro Salgado, Prix spécial Un Certain Regard en 2014, il revient à Cannes, en Séance spéciale avec un nouveau documentaire, Pape François – Un homme de parole, présenté comme un voyage initiatique dans l’univers de sa sainteté le Pape François.