Synopsis : Dans cet ultime volet, les X-Men affrontent leur ennemi le plus puissant, Jean Grey, l’une des leurs. Au cours d’une mission de sauvetage dans l’espace, Jean Grey frôle la mort, frappée par une mystérieuse force cosmique. De retour sur Terre, cette force la rend non seulement infiniment plus puissante, mais aussi beaucoup plus instable. En lutte contre elle-même, Jean Grey déchaîne ses pouvoirs, incapable de les comprendre ou de les maîtriser. Devenue incontrôlable et dangereuse pour ses proches, elle défait peu à peu les liens qui unissent les X-Men.
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Dernier opus du deuxième arc cinématographique des X-Men, Dark Phoenix revisite l’histoire de la mort et de la renaissance de Jean Grey, aka Phoenix, déjà présentée au cinéma dans la trilogie originale sous les traits de Famke Janssen. Avec cet épisode, davantage centré sur la mutante télépathe que le récit proposé dans la timeline d’origine, Simon Kinberg, scénariste sur plusieurs volets de la saga, se lance dans la réalisation, succédant ainsi à Bryan Singer (Days of Future Past, Apocalypse, X-Men, X-Men 2). Ici, Sophie Turner, qui depuis ses quatorze ans est surtout associée au personnage de Sansa dans Game of Thrones, reprend le rôle de Jean Grey qu’elle avait auparavant tenu dans Apocalypse. On retrouve également la majorité du casting principal de la deuxième série débutant avec Le Commencement tels James McAvoy (Charles Xavier/Professeur X), Michael Fassbender (Erik Lensherr/Magneto), Jennifer Lawrence (Raven Darkholme/Mystique), Nicholas Hoult (Henry McCoy/Le Fauve), Alexandra Shipp (Ororo Munroe/Tornade), Evan Peters (Peter Maximoff/Vif-Argent), Tye Sheridan (Scott Summers/Cyclope) et Kodi Smit-McPhee (Kurt Wagner/Diablo). Sans lésiner sur les effets spéciaux et s’offrant la photographie superbe de l’oscarisé Mauro Fiore (Avatar), cet opus de Simon Kinberg est principalement tourné caméra à l’épaule, un dispositif très rarement utilisé dans les grosses productions hollywoodiennes, encore plus dans les films de super-héros. Par ce biais, l’empathie envers l’héroïne est renforcée tout en apportant plus de réalisme aux décors élaborés par Elizabeth Wilcox (L’affrontement final)et Claude Paré (La Planète des Singes : Les Origines).
Pourtant, malgré une esthétique et une mise en scène très réussies, on entrevoit à peine le dilemme de l’héroïne confrontée à ses pouvoirs qu’elle ne contrôle pas, auxquels s’ajoute le mystère autour de son histoire familiale. Le chapitre ultime passe à côté de son objectif principal, à savoir approfondir le personnage de Jean Grey sur un plan historique et psychologique. Avec une nouvelle timeline qui semble, pour l’instant, n’avoir aucun intérêt, provocant seulement de la confusion chez les spectateurs, le dernier opus peine à trouver sa place dans l’univers de la saga. En dépit de son intention intéressante de vouloir présenter une héroïne plus transparente, combinant pouvoirs paranormaux et dimension humaine, avec laquelle il est facile de s’identifier, dans la mesure où les mutants peuvent paraître plus accessibles que les super-héros classiques, le portrait de celle qui gagne le surnom de Phoenix se révèle moins convaincant que les autres chapitres consacrés aux origines des créatures mutantes.
Néanmoins, l’avenir incertain de la franchise depuis le rachat de la Fox par Disney, impliquant un éventuel rattachement des X-Men au MCU, laisse une grande part d’ombre quant à la pertinence de ce volet. En fonction de la suite donnée aux aventures des mutants, Dark Phoenix peut s’avérer être une transition cohérente entre deux périodes.
- X-MENÂ : DARK PHOENIX
- Sortie salles : 5 juin 2019
- Réalisation : Simon Kinberg
- Avec : Sophie Turner, James McAvoy, Michael Fassbender, Jennifer Lawrence, Nicholas Hoult, Tye Sheridan, Alexandra Shipp, Jessica Chastain, Evan Peters, Scott Shepherd, Kodi Smit-McPhee, Ato Essandoh, Brian d’Arcy James, Halston Sage, Kota Eberhardt, Summer Fontana
- Scénario : Simon Kinberg
- Production : Simon Kinberg, Hutch Parker, Lauren Shuler Donner, Todd Hallowell
- Photographie : Mauro Fiore
- Montage : Lee Smith
- Décors : Elizabeth Wilcox et Claude Paré
- Costumes : Daniel Orlandi
- Musique : Hans Zimmer
- Distribution : Twentieth Century Fox France
- Durée : 1h54