L’appel de la forêt de Chris Sanders : critique

Publié par Erica Farges le 19 février 2020

Synopsis : La paisible vie domestique de Buck, un chien au grand cœur, bascule lorsqu’il est brusquement arraché à sa maison en Californie et se retrouve enrôlé comme chien de traîneau dans les étendues sauvages du Yukon canadien pendant la ruée vers l’or des années 1890. Buck va devoir s’adapter et lutter pour survivre, jusqu’à finalement trouver sa véritable place dans le monde en devenant son propre maître…

♥♥♥♥♥

 

Lappel de la foret - affiche

L’appel de la forêt – affiche

Suite à son rachat par Disney, la 20th Century Studios inaugure son nouveau nom avec une adaptation cinématographique du roman d’aventures éponyme de Jack London. Ce classique de la littérature américaine a déjà inspiré quatre longs-métrages cinéma et un téléfilm canadien en 1997. Cette cinquième version destinée au grand écran, qui sort presque cinquante ans après celle de Ken Annakin, est aussi la seule proposant une relecture intégrale de l’histoire originale. Cette fois, c’est Chris Sanders (Lilo et Stitch, Dragons) qui est aux commandes de la mise en scène. Le cinéaste spécialisé dans l’animation réalise pour la première fois un film qui mêle prises de vue réelles et numériques. Le résultat final est une nouvelle version du périple canin qui réserve plusieurs belles surprises. L’habilité du scénario écrit par Michael Green (Blade Runner 2049, Logan) nous immerge dans les péripéties de Buck. En plus de relever haut la main le défi d’adapter intégralement l’œuvre littéraire, le scénario épouse avec beaucoup d’adresse le point de vue du géant croisé Saint-Bernard et berger écossais. De cette manière, il se démarque de ses prédécesseurs qui adoptent majoritairement la perspective des êtres humains. L’ensemble est astucieusement saupoudré d’une bonne dose d’émotions, élément indispensable au drame d’aventure destiné à un public familial. Malgré une belle image léchée, la photographie assez impersonnelle élaborée par Janusz Kaminski, deux fois oscarisé (La Liste de Schindler, Il faut sauver le soldat Ryan) s’avère cette fois un peu décevante. Tout comme la qualité des effets visuels. Si les VFX s’intègrent parfaitement aux paysages réels avec un rendu superbe, la numérisation des animaux est trop visible. Mais ce côté factice n’empêche pas qu’on s’attache rapidement aux personnages, animaux et humains.

 

Lappel de la foret

L’appel de la forêt

 

À l’écriture et présentation touchante de Buck viennent s’ajouter les excellentes performances d’Harrison Ford et d’Omar Sy qui permettent aux spectateurs de partager la complicité qui s’instaure avec le héros à quatre pattes. Et pourtant, leur présence dans de tels rôles semblait improbable. On ne s’attendait pas à voir Omar Sy dans un registre aussi classique. Son interprétation d’un facteur canadien maladroit, qui prend très à cœur sa mission de conduire son traineau pour délivrer le courrier, apporte des parenthèses d’humour et de légèreté. Quant au personnage de John Thornton, dont la voix-off narre ponctuellement le périple de Buck, ce mentor solitaire, endeuillé et vulnérable contraste avec les rôles emblématiques qu’Harrison Ford a endossé au cours de sa longue carrière.

 

On aurait sans doute préféré une adaptation moins convenue. Cependant la version réalisée par Chris Sanders reprend honorablement l’esprit de l’œuvre de Jack London, en grande partie grâce à son solide scénario et à la justesse de son casting. Un beau film familial sur l’amitié, la solidarité, la nature, les origines et la découverte de soi.

 

 

 

  • L’APPEL DE LA FORÊT (The Call of the Wild)
  • Sortie salles : 19 février 2020
  • Réalisation : Chris Sanders
  • Avec : Harrison Ford, Omar Sy, Dan Stevens, Karen Gillan, Bradley Whitford, Cara Gee, Michael Horse, Jean Louisa Kelly, Colin Woodell, Adam Fergus
  • Scénario : Michael Green, d’après l’oeuvre éponyme originale de Jack London
  • Production : Erwin Stoff, James Mangold, Ryan Stafford
  • Photographie : Janusz Kaminski
  • Montage : William Hoy et David Heinz
  • Décors : Stefan Dechant
  • Costumes : Kate Hawley
  • Musique : John Powell
  • Distribution : The Walt Disney Company France
  • Durée : 1h40

 

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