Avant de s’atteler à son premier film en langue anglaise, A Manual for Cleaning Women, avec Cate Blanchett, le cinéaste espagnol Pedro Almodóvar va se pencher sur un court-métrage de western avec Ethan Hawke et Pedro Pascal.
Ethan Hawke, actuellement à l’affiche de Black Phone de Scott Derrickson, venait de signer pour intégrer le casting du western sous forme de court-métrage par le réalisateur espagnol Pedro Almodóvar.
Selon Variety, l’acteur y affrontera Pedro Pascal, révélé auprès du grand public dans la série phénomène Game of Thrones, puis dans The Mandalorian, première série issue de l’univers Star Wars, développé pour la plateforme de streaming Disney+ et qui compte actuellement deux saisons.
Strange Way of Life sera tourné en anglais et produit par El Deseo, la société de production des frères Almodóvar. Le court-métrage débutera avec un homme, Silva, à cheval à travers un désert jusqu’à Bitter Creek, où il vient rendre visite à Jake, le shérif. Vingt-cinq ans plus tôt, les deux hommes travaillaient ensemble en tant que tueurs à gages. Si Silva prétexte les retrouvailles d’un ami de jeunesse, Jake n’est pas dupe concernant la véritable raison de sa visite qui n’aurait rien à voir avec le souvenir de leur ancienne amitié.
« Je n’en dirai pas plus, au risque de révéler toutes les surprises du scénario », a déclaré Pedro Almodóvar dans un communiqué.
Le cinéaste a tout de même consenti à expliquer le titre du court-métrage, une référence à un fado écrit et chanté par Amalia Rodrigues, dont les paroles affirment qu’il n’y a pas d’existence plus étrange que celle qui ignore ses propres désirs. Une indication quant à la volonté de Pedro Almodóvar de s’approprier les codes du western afin de les adapter à son univers.
Le tournage de Strange Way of Life aura lieu dans le désert de Tabernas à Almería, dans le sud de l’Espagne, ainsi que dans les installations construites par Sergio Leone il y a cinquante ans dans le cadre de la Trilogie du dollar avec Clint Eastwood.
Encore sans date, le court-métrage est tourné en autofinancement pour garantir une liberté totale au réalisateur et à l’équipe artistique.
Emilie Bollache