La 62ème Semaine de la Critique se déroulera à Cannes du 17 au 25 mai 2023, avec une sélection de 11 premiers et seconds longs-métrages.
La programmation de l’édition 2023 de la Semaine de la Critique a été dévoilée ce lundi 17 avril. La déléguée générale Ava Cahen y commente les films sélectionnés parmi 1 000 longs-métrages. Dans les 11 retenus, 7 sont des premiers films et 6 sont réalisés par des femmes.
Film d’ouverture, Ama Gloria est la première réalisation solo de Marie Amachoukeli, qui a auparavant collaboré avec Samuel Theis et Claire Burger pour Party Girl. Le film raconte l’attachement profond de Cléo, 6 ans, pour sa nourrice Gloria. Cette dernière doit retourner d’urgence au Cap Vert s’occuper de ses deux enfants. Avant de se dire adieu, Gloria invite Cléo à passer les vacances d’été sur son île, parmi sa famille.
Le jury de cette 62ème édition est présidé par la réalisatrice et scénariste française Audrey Diwan (L’Événement). Il se compose de Franz Rogowski, acteur et chorégraphe allemand, de Kim Yutani, directrice de la programmation au festival de Sundance, du chef opérateur portugais Rui Pochas et de la journaliste indienne Meenakshi Shedde.
En compétition
Premier long-métrage de la réalisatrice malaisienne Amanda Nell Eu, Tiger Stripes revisite le thème de la métamorphose adolescente. Ce film fantastique célèbre le désir de liberté des jeunes filles, à travers un personnage dont les pulsions passent constamment d’un extrême à l’autre.
Dans Levante de Lillah Hallah, Sofia, une sportive brésilienne de 16 ans, voit ses rêves de carrière compromis par une grossesse non désirée, dans un pays où l’avortement est toujours proscrit.
Sleep (Jam), premier long-métrage du réalisateur coréen Jason Yu, ancien assistant de Bong Joon-oh, est un huis clos en trois chapitres sur les difficultés d’un jeune couple avant et après l’arrivée de leur premier enfant.
La maternité mais aussi l’amitié fusionnelle entre deux femmes sont à l’honneur dans le premier film de la réalisatrice française Iris Kaltenbäck, Le Ravissement. Dans ce thriller psychologique Lydia, une brillante sage-femme, accepte d’accoucher sa meilleure amie, Salomé, avant de faire passer le bébé pour le sien.
Deuxième long-métrage du réalisateur serbe Vladimir Perišić, Lost Country, se déroule à Belgrade en 1996, pendant les manifestations étudiantes contre le régime de Milosevic. Stefan, adolescent de 14 ans, y est déchiré entre ses propres convictions et son amour pour sa mère, une politicienne corrompue.
Inshallah a boy est le premier film jordanien présenté à la Semaine de la Critique. Son réalisateur, Amjad Al Rasheeda, dresse le portrait de Nawal, aide à domicile et mère d’une petite fille, qui lutte pour son indépendance après la mort de son mari.
Enfin, Il pleut dans la maison, la chronique estivale de Paloma Sermon-Daï, met en scène un frère et une sœur livrés à eux-mêmes en l’absence de leur mère. Dans leur maison familiale insalubre, la réalité des deux jeunes contraste avec celle des touristes qui envahissent les plages du lac voisin le temps des vacances.
En séances spéciales
Vincent Doit Mourir, premier long-métrage de Stéphane Castan, est « un film de genre tendu et angoissant ». Du jour au lendemain, Vincent, graphiste sans histoire, se fait agresser par tous ceux qui le croisent, proches comme inconnus. Cherchant à comprendre mais, surtout, à survivre, il fuit et change radicalement de mode de vie…
Avec Le syndrome des amours passées d’Ann Sirot et Raphaël Balboni, réalisateurs d’Une vie démente, signent une comédie romantique atypique, dans laquelle un étrange syndrome empêche Rémy et Sandra d’avoir un enfant. Pour en guérir, une seule prescription : ils doivent recoucher avec tous leurs ex.
La fille de son père d’Erwan Le Duc clôturera cette Semaine de la Critique. Tragicomédie, le film envisage la paternité et la filiation « sous un angle décalé et poétique ».
Le comité courts-métrages conduit par Marie-Pauline Mollaret a quant à lui retenu 10 films en compétition sur les 2 100 visionnés et préparé une séance spéciale de 3 films. Selon Deadline, les titres en seront révélés dans les jours prochains.
Aésane Geeraert
SÉLECTION 2023
COMPÉTITION
Tiger Stripes d’Amanda Nell Eu
Levante de Lillah Hallah
Sleep de Jason Yu
Le Ravissement d’Iris Kaltenbäck
Lost Country de Vladimir Perišić
Inshallah a boy d’Amjad Al Rasheeda
Il pleut dans la maison de Paloma Sermon-Daï
SÉANCES SPÉCIALES
Ama Gloria de Marie Amachoukeli (ouverture)
Vincent doit mourir de Stéphane Castan
Le syndrome des amours passées d’Ann Sirot et Raphaël Balboni
La fille de son père d’Erwan Le Duc (clôture)