Synopsis : Une équipe du CDC se rend dans une base de l’Arctique pour enrayer un début d’épidémie.

 

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Helix afficheUn laboratoire travaillant secrètement pour mettre au point un virus dangereux transformant les gens en monstres, une mystérieuse compagnie finançant ces recherches pour mettre le monde à genoux ? Non, nous ne sommes pas dans le jeu vidéo Resident Evil et la société en question ne s’appelle pas Umbrella mais Ilaria… Quand Helix a débarqué sur nos petits écrans en début d’année 2014, la série suscitait une grande curiosité. Mais après 13 « longs » épisodes qui multiplient les incohérences et les rebondissements tirés par les cheveux, le résultat s’avère au final extrêmement décevant. Et pourtant on retrouve au poste de l’un des producteurs exécutifs de cette production Syfy, Monsieur Ronald D. Moore en personne. Ce n’est pas n’importe qui puisqu’il est tout de même le créateur et le producteur de l’excellentissime Battlestar Galactica et a œuvré sur des spin-off de Star Trek, sur Caprica ou sur l’intrigante série avortée Virtuality. On a donc beaucoup de mal à associer Moore à ce « dark thriller » pour le moins bancal. Dans Helix, une équipe du CDC, menée par le Dr Alan Farragut (Billy Campbell), est envoyée dans une base de l’Arctique dirigée par le Dr Hiroshi Hatake (Hiroyuki Sanada) pour y enquêter sur un risque de pandémie catastrophique pour l’humanité. Il s’avère assez rapidement qu’une organisation machiavélique, la société Ilaria, se cache derrière tout ça. Une société tellement puissante d’ailleurs qu’elle n’a même pas les moyens de disposer de ses propres laboratoires secrets. Quand on veut créer une arme biologique de fin du monde afin de contrôler la terre entière, c’est tout de même la moindre des choses. Bien entendu, le virus contamine des dizaines de scientifiques qui se transforment en « vecteurs », des enragés de première contaminant à leur tour les autres habitants de la base.

 

Billy Campbell - Helix / Photo Syfy US

Billy Campbell dans Helix / © SyFy US

 

Chaque épisode représente une journée dans le laboratoire. On suit ainsi les différents protagonistes pendant qu’ils tentent de survivre à la contamination. Du coup, la série se heurte à deux problèmes majeurs. Le premier, c’est le manque d’intérêt global de l’intrigue qui multiplie des situations assez absurdes et très peu crédibles. Certaines flirtent même avec le ridicule à l’image d’une attaque de diversion de la société Ilaria qui envoie des dizaines de motos-neige radiocommandées (on se demande d’ailleurs par qui), pour permettre à 3 parachutistes d’accéder à la base. Les quelques épisodes précédents montraient en outre un premier commando de la firme débarquant en hélicoptère avec des hommes lourdement armés. Peut-être eut-il été plus simple de recommencer l’opération. D’autant que les parachutistes sont censés être de redoutables immortels dont l’un est appelé le « Scythe » (Robert Naylor) qu’on nous promet absolument terrible ! Force est de constater que ces « immortels » n’impressionnent pas du tout. Et c’est le second problème de cette série : un manque complet d’intérêt pour les protagonistes, dont certains méchants qui ne le sont pas avant de le devenir, ou encore certains gentils qui s’avèrent être en revanche un peu plus méchants qu’on ne le croit.

 

Serie Helix / Photo SyFy US

Helix / © SyFy US

 

Malgré tout le bien que l’on pense de lui, Billy Campbell incarne un héros sans caractère qui nous laisse de marbre. Il en va de même pour le directeur du centre joué par un Hiroyuki Sanada qui, dans cette série, semble ne pas pouvoir s’exprimer sans soupirer. Les sbires d’Ilaria ne sont pas en reste, de la très méchante Constance Sutton (Jeri Ryan) au fameux Scythe, dont le seul acte « impressionnant » consiste à massacrer des scientifiques dans un ascenseur. Quant au reste des protagonistes, autant dire que ce qui leur arrive nous indiffère. On a pourtant là une série dotée d’un fort potentiel, mais qui ne parvient pas à convaincre et s’égare en présentant des intrigues inintéressantes et peu crédibles. Il faut aussi noter qu’une des dernières scènes de cette première saison, sur la chanson Le temps de l’amour de Françoise Hardy, montre le héros s’offrir un café à Paris en laissant sur la table une liasse de billets qui représente au bas mot 300 Euros. C’est à se demander si la production connaît la valeur d’un café en France ou mieux, la valeur de l’Euro, ou bien si le héros paie ainsi la personne qui lui a remis une carte cachée dans l’addition. Dans tous les cas, cette scène prête à sourire. Au final, si vous voulez découvrir une bonne histoire traitant de laboratoire et de virus, rejouez à Resident Evil ou reportez-vous sur Le Mystère Andromède (la version de 1971) ou sur Station 3 : Ultrasecret (1965). Ce sera certainement plus enrichissant. Helix a cependant été renouvelée pour une saison 2. Reste à espérer que les scénaristes nous offrirons un scénario un peu plus intéressant.

 

 

  • Série américaine HELIX diffusée sur SyFy aux Etats-Unis à partir du 10 Janvier 2014.
  • Première saison de 13 épisodes de 42 minutes
  • Avec : Billy Campbell, Hiroyuki Sanada, Kyra Zagorsky et Mark Ghanimé.
  • Créateur : Cameron Porsandeh
  • Production : Sony Pictures Télévision

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