On n’a jamais autant vu ni autant parlé de Steven Soderbergh depuis qu’il a annoncé vouloir prendre sa retraite anticipée voici trois ans. Ces dernières années, le cinéaste américain a cumulé de nombreux longs métrages au cinéma comme Contagion, Magic Mike, Piégée, EFFETS SECONDAIRES (notre critique) et même le dernier en date, l’excellent MA VIE AVEC LIBERACE (notre critique) qui fut diffusé sur le réseau HBO et présenté en compétition officielle du festival de Cannes 2013. Depuis, il multiplie les expérimentations audacieuses et les projets sur le petit écran avec entre autres, THE KNICK, sa nouvelle série dramatico-médicale avec Clive Owen, qui verra le jour le 8 août prochain sur Cinemax (HBO).
Aujourd’hui, THR nous annonce que le network Starz a commandé l’adaptation en 13 épisodes d’une demi-heure chacun de The Girlfriend Experience réalisé par Soderbergh en 2009 et qui se concentrait sur Chelsea, une call-girl de luxe à Manhattan incarnée par la porno star Sasha Grey. Le récit explorera donc les relations de ces courtisanes les plus sélectes qui offrent à leurs clients bien plus que de banales relations sexuelles : elles leur proposent d’être pour eux la compagne d’un soir. Cette nouvelle série sous forme d’anthologie sera écrite et réalisée par les cinéastes indépendants, Lodge Kerrigan et Amy Seimetz. Le premier a réalisé des longs métrages et plusieurs épisodes de The Killing, The Red Road, The Americans ou encore Homeland. La seconde, vue dernièrement dans The Sacrament de Ti West, a fait ses débuts derrière la caméra avec Sun Don’t Shine.
Soderbergh a déclaré : « Nous entrons dans une période passionnante de films d’auteurs à la télévision. Lorsque Philippe a lancé l’idée d’une série inspirée de The Girlfriend Experience, je me suis dit ‘Prenons une autre femme dans une ville différente, mettons deux scénaristes-réalisateurs indépendants, un homme et une femme, et laissons-les s’occuper de tout ».
Philip Fleishman, le producteur exécutif de la série aux côtés de Steven Soderbergh, a ajouté : « Beaucoup de ces femmes sont très cultivées. Elles peuvent fréquenter des musiciens de grands orchestres jusqu’à des candidats en doctorat de sciences et ont le contrôle et la liberté économique de leur travail. La question est de savoir si elles définissent un nouveau genre de relations contemporaines, ou si ces relations ont toujours été transactionnelles sous une forme ou une autre ? ».
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