Maléfique de Robert Stromberg (2014)
Premier long métrage pour Robert Stromberg. Ce chef décorateur, principalement connu pour son travail sur Avatar, Alice au pays des merveilles ou encore LE MONDE FANTASTIQUE D’OZ (notre critique), a su non seulement se réapproprier ici le récit de La Belle au Bois Dormant de Disney de 1959 mais aussi exploiter la beauté particulière d’Angelina Jolie.
Tourné en prises de vues réelles, Maléfique, raconte l’histoire de l’une des plus emblématiques, implacables et machiavéliques sorcières des studios qui dépeint sa relation complexe avec la gentille et pure Princesse Aurora et révèle les événements qui lui ont endurci le cœur et conduite à lui jeter un mauvais sort.
Si on apprécie cette relecture attrayante, écrite par Linda Woolverton (Alice au pays des Merveilles, Le Roi Lion, La Belle et la Bête), jetant par dessus bord cette quête chimérique et poussiéreuse du Prince Charmant (Sharlto Copley), la force de Maléfique émane de la performance d’Angelina Jolie. La star hollywoodienne, qui a annoncé vouloir stopper sa carrière d’actrice au profit de réalisatrice, parvient ici à s’imposer et à dépeindre ce personnage trahi, tout en nuance et profondeur dans sa résilience et sa rédemption, évitant soigneusement de sombrer dans le mélodrame poussif.
Le charme de Maléfique est aussi dans sa photographie, ses décors et ses costumes inhérents au savoir-faire de Disney qui s’est s’adjoint les services respectifs de l’oscarisé Dean Semler (Danse avec les loups), Gary Freeman (Il faut sauver le soldat Ryan) et d’Anna B. Sheppard (La Liste de Schindler). Et c’est sans compter sur la superbe reprise de Once Upon a Dream par Lana Del Rey que vous pouvez entendre dans le trailer ci-dessous.
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