Synopsis : Après un accident qui aurait dû lui être fatal, la belle Adaline cesse de vieillir. Aujourd’hui, bien qu’ayant vécu près de huit décennies, elle est toujours âgée de 29 ans. Après avoir mené une existence solitaire afin de ne jamais révéler son secret, une rencontre fortuite avec le philanthrope et charismatique Ellis Jones, va raviver sa passion de la vie et de l’amour.

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Adaline – affiche

Adaline est l’une des trois oeuvres du label eCinema nouvellement lancé par TF1 Vidéo qui propose à tous les foyers français de découvrir des productions en simultané avec leur sortie en salles sur le territoire d’origine. Si la tendance de la séance à domicile est intéressante, elle va aussi – à regret pour certains – de plus en plus vers la dématérialisation. Cette fable fantastico-romantique sera ainsi visible le 22 mai 2015 sur les principales plateformes VOD, après Son of the Gun de Julius Avery, qui a fait l’inauguration le 1er mai, et avant Everly de Joe Lynch le 3 juillet prochain. Adaline explore le thème de l’amour au travers des différentes étapes d’une longue existence, qui fut déjà abordé dans le très beau L’Étrange Histoire de Benjamin Button de David Fincher en 2008. Mais ici l’héroïne ne vit pas sa vie à l’envers, elle cesse tout simplement de vieillir suite à un accident la figeant pour le reste de ses jours à l’âge de 29 ans. Du moins, en apparence. Cette belle idée de départ aurait gagné à être mieux traitée, notamment dans la première partie exposant trop lourdement le concept, avec une voix off qui surenchérit le propos. En dehors de l’aspect fantastique intéressant de départ, l’introduction ressemble à une banale comédie romantique centrée sur la rencontre entre le beau ténébreux Ellis (Michiel Huisman) et Adaline (Blake Lively) qui en tombe instantanément amoureuse. La suite justifie ce coup de foudre par une astuce narrative qui s’avère le point fort du long métrage.

Blake Lively et Michiel Huisman dans Adaline

Après cette mise en place somme toute exagérée, la seconde partie apporte davantage de suspense bifurquant vers le thriller mélodramatique. L’intrigue enferme en effet l’héroïne dans un dilemme amoureux plutôt prenant entre passé et présent. Dommage que le récit s’achève sur une conclusion artificielle, certainement en vue de ne pas trop froisser la sensibilité du spectateur. Nonobstant ces quelques failles, cette romance destinée à la VOD reste néanmoins agréable, comme sa distribution constituée également d’Harrison Ford et Ellen Burstyn. Tous deux apportent une touche de crédibilité évidente à cette réalisation soignée mais aux ambitions atténuées par un budget modeste. Au final, ce troisième long métrage de Lee Toland Krieger distille au gré d’une intrigue douce et mélancolique, une poésie sentimentale constante dont n’est pas exclu l’humour. Variation féminine du Portrait de Dorian Gray d’Oscar Wilde, sans la dimension morale et « faustienne », Adaline est surtout portée par l’interprétation tout en charme, sensualité et délicatesse de Blake Lively, qui parvient à faire ressentir les expériences heureuses et douloureuses qui marquent une longue vie…

• ADALINE (THE AGE OF ADALINE) de Lee Toland Krieger diffusé en e-Cinema via TF1 Vidéo le 22 mai 2015.
• Avec : Blake Lively, Harrison Ford, Michiel Huisman, Amanda Crew, Ellen Burstyn…
• Scénario : J. Mills Goodloe, Salvador Paskowitz
• Production : Sidney Kimmel, Gary Lucchesi, Tom Rosenberg
• Photographie : David Lanzenberg
• Montage : Melissa Kent
• Décors : Shannon Gottlieb
• Costumes : Angus Strathie
• Musique : Rob Simonsen
• Ditribution : TF1 Vidéo
• Durée : 1h50

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