Palme d’or La Vie d’Adele – Photo AFP
En manque de financement pour son prochain film, le réalisateur de La vie d’Adèle veut mettre en vente sa Palme d’or et d’autres objets du film.
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Le prochain film d’Abdellatif Kechiche, Mektoub, My Love, rencontre bien des difficultés. Long-métrage en deux parties, librement inspiré du roman de François Bégaudeau La blessure, la vraie, le réalisateur a décidé de mettre aux enchères sa Palme d’or remportée pour La vie d’Adèle en 2013. Kechiche aurait annoncé la nouvelle par voie de presse à The Hollywood Reporter, via sa société de production Quat’Sous. Loin de constituer le début d’une polémique, cette annonce n’est en réalité que l’énième rebondissement d’une affaire très mouvementée à propos de son prochain film, récit initiatique d’un adolescent de 15 ans.
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Déjà en avril, les journaux évoquaient le fait que le réalisateur franco-tunisien serait privé de Festival de Cannes en raison d’un blocage survenu en plein montage et initié par France Télévisions. La société de programmes s’était ensuite dédouanée, assurant que le port de l’affaire en justice n’empêchait aucunement Kechiche d’une présentation de son film sur la Croisette.
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Si peu d’informations claires circulent à ce propos, il apparaît que le contrat liant France Télévisions et Pathé (entre autres) et le réalisateur césarisé de La Graine et le Mulet, stipulait la signature d’un contrat pour un long métrage. Or, le cinéaste a fait le choix de tourner deux films, rentrant dans le cadre d’une saga familiale, intitulés Les Dés sont jetés et Pray for Jack. Un changement de dernière minute non-anticipé par les producteurs, qui avaient déjà signé pour un budget à 7 millions d’euros.
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Dès lors, Kechiche se retrouve en difficulté pour boucler le financement du second film, tandis que toute projection du premier est rendu impossible par l’envoi de l’affaire devant le Tribunal de Grande Instance de Paris selon Première. L’issue pourrait néanmoins être favorable au réalisateur puisque Pathé aurait d’ores et déjà fait une proposition chiffrée pour pallier les frais de post-production de Mektoub, My Love.
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Quoiqu’il en soit, Abdellatif Kechiche n’est pour l’instant pas revenu sur sa décision de revendre sa Palme d’or, fabriquée par le joaillier suisse Chopard et estimée entre 20 000 et 35 000 euros. Cela suffira-t-il ? Pas sûr. La Vie d’Adèle, qui obtint l’unanimité sur la Croisette en 2013, avait d’ailleurs déjà été ébranlé à sa sortie par des polémiques relatives aux conditions de tournage tout en créant des discordes entre Kechiche et ses actrices. La mise aux enchères de la récompense ultime provoquerait ainsi la rupture entre le réalisateur franco-tunisien et son film phare.
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Juliette Hay
