Le réalisateur Paul Greengrass s’est récemment exprimé sur son prochain film, La Mission (News of the World), avec Tom Hanks qu’il retrouve sept ans après Captain Phillips.
Paul Greengrass a confié dans une récente interview, accordée à Deadline, avoir voulu donner de l’espoir pour surmonter cette période difficile que nous traversons, entre pandémie et division sociale. Il pense avoir trouvé ce qu’il cherche dans le roman de Paulette Jiles, News of the world (traduit en français par La Mission). Un projet pour lequel il a convoqué Tom Hanks qu’il retrouve après Captain Phillips.
En 1870, dix ans après la Guerre de Sécession, le capitaine vétéran Jefferson Kyle Kidd voyage à travers le Texas pour lire à voix haute des articles de journaux devant un public avide des nouvelles du monde. Un jour, on lui confie une orpheline, Joanna, élevée par les Kiowas après le massacre de sa famille. Kidd va devoir mener la fillette chez ses plus proches parents encore vivants. Tous deux vont tisser des liens tout au long d’un voyage dangereux.
Pour Greengrass, l’histoire se situe au XIXe siècle « mais paraît vraiment contemporaine ». Il précise « C’était une époque où les voisins, les familles, et les communautés s’affrontaient dans des conflits tranchés et souvent violents. Dans le film, il est question d’une épidémie de tuberculose, de racisme, de lynchage, de fausses informations… « À quoi peut ressembler la route vers la guérison ? Je voulais faire un film sur ces thèmes, guérison et rédemption. J’ai aimé le livre et je trouvais qu’il parlait à notre époque. Peu importe où vous vous situez dans le spectre politique ou ce que vous croyez, je pense que tout le monde a une impression dérangeante de division et de désunion. »
Le réalisateur se montre également heureux d’aborder un nouveau genre, le western : « C’est un rêve devenu réalité pour moi. Durant toutes mes années de cinéaste, j’ai fait des films difficiles sur ce que nous sommes maintenant, j’ai fait des films divertissants sur des espions en fuite, toutes sortes de choses, mais je n’avais jamais fait de beau western classique. »
Universal a pris le risque de sortir La Mission en salle aux États-Unis pour la période de Noël. « J’apprécie que Universal, un studio de cinéma qui bien sûr tremble devant la pandémie comme tous les studios et comme nous tous, favorise tout de même l’expérience collective. Qu’il s’agisse de sport ou de films, cela nous a été refusé depuis si longtemps, nous devons essayer de garder vivantes ces expériences. »
En revanche, Universal s’en est remis à Netflix pour la distribution internationale,. Après Un 22 juillet, il s’agira donc de la deuxième collaboration entre Greengrass et la plateforme de streaming.
Raphaël Mussard