Gary Oldman donne la réplique à Armie Hammer et Evangeline Lily dans Crisis, un thriller indépendant et politique sur la crise des opioïdes.
Crisis est une réalisation du discret Nicholas Jarecki. Le New-yorkais avait coécrit The Informers avec Brett Easton Ellis en 2008. Ses principales réalisations étaient jusque-là des documentaires, à l’instar de son demi-frère, l’essayiste Eugene Jarecki. Une famille qui s’intéresse de près aux sujets de société.
Nicholas s’est fait surtout remarqué en 2012 avec son premier long-métrage de fiction, le thriller Arbitrage avec Richard Gere, Susan Sarandon et Tim Roth, situé dans le monde de la haute finance. Il a attendu environ huit ans avant de renouveler l’essai. Sa nouvelle création s’inscrit dans la même lignée : un film à suspense politique avec un casting de luxe.
On y découvre le grand Gary Oldman, tout juste sorti de son rôle oscarisable dans Mank. L’acteur britannique interprète un scientifique découvrant les pratiques douteuses de l’entreprise pharmaceutique pour laquelle il travaille. Parallèlement, Armie Hammer joue un agent des stups, chargé de démanteler un important trafic de Fentanyl entre les États-Unis et le Canada. Quant à Evangeline Lily, elle incarne une architecte à peine remise d’une addiction à l’OxyContin, cherchant à découvrir ce qui est arrivé à son fils.
Crisis se révèle être un film choral où le parcours de différents personnages finit par se croiser. La bande-annonce sous haute tension aborde un montage nerveux avec une musique adéquate. Outre les trois acteurs principaux, Michelle Rodriguez et Luke Evans complètent le casting dans les seconds rôles.
L’esthétique froide et clinique est à première vue en accord avec le sujet. Une analyse médicale d’une maladie sociale. Le réalisateur semble avoir voulu établir un diagnostic général, mettant en scène toutes les couches impliquées, des grands laboratoires aux petits trafiquants.
Crisis devrait être diffusé le 3 mai en VOD.
Raphaël Mussard