8-Bit Christmas de Michael Dowse : critique

Publié par CineChronicle le 7 décembre 2021

Synopsis : Lorsque sa fille désespère de recevoir un téléphone portable pour Noël, Jack Doyle décide de lui raconter comment lui aussi, à la fin des années 80, voulait par-dessus tout une console Nintendo et tout ce qu’il a dû faire pour en obtenir une malgré l’interdiction de ses parents et la mauvaise image des jeux vidéo à l’époque.

♥♥♥♥

 

8-Bit Christmas - affiche

8-Bit Christmas – affiche

Voilà un film de Noël qui change de toutes les comédies romantiques qui envahissent chaque année nos programmes télévisuels. 8-Bit Christmas revient aux fondamentaux de cette période de l’année de la plus douce des manières. Ici, la nostalgie nous rappelle que cette fête est avant tout là dans le but de célébrer l’enfance et la famille. Le réalisateur Michael Dowse (Stuber) utilise donc le cadre des années 80. Rien d’original puisque, depuis quelques années, cette période est devenue un argument de vente à elle seule. Les spectateurs aiment se remémorer le bon vieux temps. Cependant, ici, ce n’est qu’une toile de fond justifié par l’arrivée de la console de jeux vidéo de génération 8 bits Nintendo aux États-Unis. Le film ne nous jette pas à la figure une avalanche de références, seulement ce qui est nécessaire. Ce qui réveille nos souvenirs, ce sont les détails familiers et universels qui ponctuent l’histoire. Une mère débordée, un père sur les nerfs qui hurle votre nom alors que vous êtes juste à côté, une petite sÅ“ur dont le seul but est d’être une lèche-bottes… Les personnages sont intelligemment écrits, réalistes et poussés suffisamment à l’extrême pour provoquer le rire. 8-Bit Christmas est, en effet, une comédie dont la plupart des gags fonctionnent et nous font passer un bon moment. N’hésitant pas à se transformer en film d’aventures au fil du récit, le rythme est soutenu afin de nous faire ressentir les espoirs et les défaites de Jack dans sa quête pour obtenir la console de ses rêves. Si une insuffisance de parallèle entre le présent et le futur est à déplorer, tout comme le manque de progression dans la perception des jeux vidéo entre hier et aujourd’hui, la morale reste émouvante et pertinente à une époque où les enfants ont tendance à grandir un peu trop vite.

 

Sophia Reid-Gantzert et Neil Patrick Harris - 8-Bit Christmas

Sophia Reid-Gantzert et Neil Patrick Harris – 8-Bit Christmas

 

8-Bit Christmas est, de ce point de vue là, adressé à une tranche d’âge encline à se souvenir avec nostalgie de ces moments d’insouciance enfantine. Le récit tient plus d’un souvenir subjectif que d’un véritable retour dans le passé. Traversé par la narration de Neil Patrick Harris (How I Met Your Mother, Matrix Resurrections), qui interprète la version adulte de Jack, chaque élément est à remettre en perspective. La montagne de neige dans la cour de récré était-elle aussi grande ? Y avait-il autant de crottes de chien dans le jardin ? Ou est-ce notre vision d’enfant qui déforme tout ? La réalisation joue avec les plongées et contre-plongées afin d’en rendre compte et nous placer à nouveau dans la peau d’un enfant.

 

Winslow Fegley - 8-Bit Christmas

Winslow Fegley – 8-Bit Christmas

 

Winslow Feglew (Timmy Failure), qui incarne le jeune Jack, joue à merveille le désespoir d’un garçon de dix ans qui pense que sa vie est foutue, qu’il ne connaîtra plus jamais le bonheur parce qu’il n’aura pas le cadeau voulu pour Noël.  8-Bit Christmas est un film de Noël plaisant à regarder, évoquant les films d’aventures autour d’un groupe de gamins, et qui nous enjoint à profiter des fêtes de fin d’année avec ceux qui nous sont chers.

 

Emilie Bollache

 

 

 

  • 8-BIT CHRISTMAS
  • Diffusion : 24 novembre 2021
  • Chaîne / Plateforme : HBO Max
  • Réalisation : Michael Dos
  • Avec : Winslow Fegley, Neil Patrick Harris, Steve Zahn, June Diane Raphael, Bellaluna Resnick, Sophia Reid-Gantzert, Che Tafari, Santino Barnard, Max Malas…
  • Production : Richard Brener, Whitney Brown, Kevin Jakubowski, Celia Khong, Allan Mandelbaum, Nick Nantell, Nikki Ramey, Jonathan Sadowski, Tim White, Trevor White
  • Scénario : Kevin Jakubowski (adapté du roman de Kevin Jakubowski)
  • Photographie : Samy Inayeh
  • Musique : Joseph Trapanese
  • Montage : Trevor Ambrose
  • Décors : Mike Leandro
  • Costumes : Avery Plewes
  • Durée : 1 h 37

 

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