Alors que Tromperie est sorti il y a moins d’un mois, le réalisateur français planche déjà sur le prochain film et étoffe son casting avec l’arrivée de Golshifteh Farahani.
L’actrice française d’origine iranienne jouera la compagne de Melvil Poupaud, un frère en froid avec sa sœur, interprétée par Marion Cotillard, depuis 20 ans jusqu’à ce que la mort de leurs parents les oblige à se revoir.
Golshifteh Farahani s’est fait remarquer dans Mensonges d’État de Ridley Scott en 2008, avant d’acquérir une reconnaissance grâce à sa nomination en tant que Meilleur espoir féminin en 2014 pour Syngué Sabour, pierre de patience d’Atiq Rahimi. Plus récemment, on a pu la voir dans la série de science-fiction d’Apple TV +, Invasion.
S’il s’agit d’une première collaboration entre Arnaud Desplechin et Golshifteh Farahani, ce n’est pas le cas de Marion Cotillard et Melvil Poupaud.
Douze ans après Conte de Noël, ce dernier est à nouveau devant sa caméra, tandis que Cotillard était présente dans son second long-métrage, Comment je me suis disputé… (ma vie sexuelle), pour ensuite le retrouver en 2017 dans Les Fantômes d’Ismaël.
Habitué à faire la première de ses films lors du Festival de Cannes, le réalisateur ne devrait pas déroger à la règle selon Variety. Toujours produit par Why Not Productions, qui le soutient depuis son premier long-métrage, Frère et sœur se concentre, une nouvelle fois, sur les liens parentaux.
Une thématique chère au cinéaste depuis son moyen-métrage de 1991, La Vie des morts, dans lequel les membres d’une famille se réunissaient dans le but de comprendre pourquoi l’un d’eux à tenter de se suicider.
Arnaud Desplechin fait d’ailleurs une connexion entre ce nouveau projet et son long-métrage de 2004, Rois et Reine : « D’un côté, vous avez ce personnage qui vit un mélodrame et, de l’autre, une comédie burlesque. Ce dernier film est un peu son jumeau. On suit un frère qui ne parle plus à sa sœur et une sœur qui ne parle plus à son frère. Le but est de les réunir. »
Tourné dans sa ville natale de Roubaix, Frère et sœur s’est révélé être un tournage émotionnellement éprouvant : « Les acteurs sont allés au-delà de mes espérances. Je ne pensais pas qu’ils pouvaient autant donner. J’ai été subjugué par l’intensité de leurs performances ».
Le cinéaste révèle également ne pas avoir encore tourné l’épilogue : « D’une certaine manière, c’est une bonne chose que nous ne l’ayons pas fait avant car, maintenant, je peux regarder les images et comprendre ce dont le film a besoin ». Une habitude chez Desplechin qui avait opéré le même procédé pour Trois Souvenirs de ma jeunesse en 2015.
Aucune date de sortie n’a encore été communiquée.
Emilie Bollache