C’est finalement Gad Elmaleh qui tiendra le rôle principal, à l’origine prévu pour Mathieu Kassovitz, dans le thriller financier ‘Le Capital’, adapté du roman éponyme de Stéphane Osmont par Costa-Gavras.

Le réalisateur français d’origine grecque Costa-Gavras va porter sur grand écran le roman satirique de Stéphane Osmont publié en 2004, sur une adaptation coécrite avec Romain Gavras, Jean-Claude Grumberg et Karim Boukercha. Mathieu Kassovitz devait faire partie de la distribution, mais c’est finalement Gad Elmaleh qui endossera le rôle du requin de la finance Marc Tourneuil selon Ecran Total. Gabriel Byrne, qui retrouve le réalisateur après Hanna K en 1983, sera le représentant des nouveaux actionnaires principaux et Natacha Régnier interprétera l’épouse du PDG. Produit par Michèle Ray Gavras de KG Productions basée à Paris, Le Capital a déjà reçu une subvention et avance sur recettes du CNC. Avec un budget de 8 M€, le tournage démarrera à Paris et Londres le 9 janvier 2012.

Costa-Gavras dont les films militants sont nombreux (Z, L’aveu, Missing, Music Box, Amen, Le couperet, Eden à l’ouest entre autres), a eu l’idée du film après avoir lu l’essai Le Capitalisme total, écrit par Jean Peyrelevade ancien président du Crédit Lyonnais. Ce livre pointe le fait que le monde est dirigé par un petit nombre d’actionnaires concentré à 90% aux Etats-Unis, en Europe et au Japon et plus particulièrement, dans le secteur bancaire. Dans ce long métrage parfaitement d’actualité, on suivra donc Marc Tourneuil, 41 ans, diplômé de Polytechnique et président de Phoenix, l’une des plus grandes banques d’investissement d’Europe, ciblée par une OPA hostile de la part de hedge funds américains. Responsable face aux nouveaux actionnaires et en lutte contre les ennemis de l’établissement bancaire français, Tourneuil va manœuvrer dans une tentative désespérée pour prendre le contrôle d’une banque japonaise criblée de dettes.

Le résumé du livre est très explicite quant aux sujets abordés. Le Capital nous entraînera dans les coulisses et à l’échelon le plus haut du monde bancaire « où la soif d’argent et de pouvoir s’habille des atours de la rationalité gestionnaire. On y évolue dans les milieux de l’élite économique et de la jet-set internationale entre Paris, Londres, New York, Davos, Tokyo… On y vit dans les paradis artificiels de la drogue, les images artificielles d’Internet, la bulle artificielle des fortunes éphémères, le temps artificiel du décalage horaire et le sexe artificiel des fantasmes délirants. On y réalise que les nouveaux jeux vidéo sont en train de tuer nos enfants, les nouvelles valeurs de tuer notre humanité, les nouvelles idoles de tuer nos désirs… et que nous sommes peut-être tous devenus des monstres ».

Gad Elmaleh est à l’affiche d’UN MONSTRE À PARIS (lire notre critique) où il prête sa voix à Raoul et à partir du 26 octobre dans LES AVENTURES DE TINTIN : LE SECRET DE LA LICORNE (lire notre critique).  On le verra prochainement dans Jack et Julie de Dennis Dugan, avec Adam Sandler et dans Les Seigneurs d’Olivier Dahan.

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