Si les avis sont partagés pour l’un comme pour l’autre, la présentation en Compétition ce mercredi de deux films qui pourraient figurer au Palmarès, semble indiquer que cette 68e édition du Festival de Cannes réserve « le meilleur pour la fin ».
Ce fut tout d’abord YOUTH de Paolo Sorrentino (notre critique), avec Michel Caine, Harvey Keitel, Paul Dano, Rachel Weisz et Jane Fonda. Deux créateurs octogénaires aigris, Fred (Michael Caine), compositeur et chef d’orchestre, et Mick (Harvey Keitel), un réalisateur, se retrouvent dans un établissement thermal en Suisse. Ils profitent de leur séjour pour se pencher sur le temps qui passe et faire le point sur leur vie.
Par sa mise en scène soignée et débordante d’imagination avec ses personnages savoureux, ses scènes cocasses et émouvantes, Youth est un autre candidat sérieux à la Palme d’or, comme MIA MADRE (notre critique) de Nanni Moretti. Pour Paolo Sorrentino se serait même une juste récompense après avoir été oublié du Palmarès en 2011 avec This Must Be the Place et en 2013, avec LA GRANDE BELLEZZA (notre critique).
Venait ensuite MOUNTAINS MAY DEPART de Jia Zhang-Ke (notre critique). Le film débute en Chine en 1999. Tao est courtisée par ses deux amis d’enfance, Zang, le propriétaire d’une station-service, et Liangzi, qui travaille dans une mine de charbon. Son cœur est partagé. Cette fresque romanesque nous emmène en 2014, puis nous projette en 2025. À travers les espoirs et les désillusions de ces trois personnages, elle retrace un quart de siècle entre une Chine en profonde mutation et l’Australie comme promesse d’une vie meilleure. Le réalisateur signe une œuvre lyrique et humaniste. Peut-être son film le plus accessible pour le grand public.
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Pour terminer la journée, les couche-tard se sont précipités au Grand Théâtre Lumière afin d’assister à la Séance de minuit qui proposait Love. Une autre histoire d’amour à trois et en 3D par Gaspar Noé, lequel n’a pas son pareil pour exciter les pupilles et les neurones des critiques et du public.
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(© Philippe Prost, photographe pour CineChronicle)