Jeu vidéo/ Far Cry Primal : critique

Publié par Sylvain Lecointe le 8 avril 2016

Résumé : Takkar, membre de la tribu des Wenja, doit repeupler sa tribu et affronter de féroces animaux et des tribus ennemies.

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Far Cry Primal - jaquette

Far Cry Primal – jaquette

Habitué à nous faire cracher du plomb dans des univers contemporains, la franchise de FPS d’Ubisoft nous fait, cette fois, vivre une aventure à l’Âge de Pierre en – 10 000 avant J.C. Alors qu’Hardcore Henry, le long-métrage d’action filmé à la première personne, sort prochainement en salles, rappelons qu’Ubisoft nous offrait fin février 2016 un nouvel épisode en vue subjective de l’univers Far Cry. Exit fusils d’assaut et grenades, bonjour gourdins, sagaies et… prédateurs apprivoisés ! S’il s’agit d’une « ancienne » franchise du studio français, ce chapitre en terre préhistorique a bénéficié d’un développement aux petits oignons. La direction artistique a travaillé d’arrache-pied pour donner vie à une flore luxuriante mais surtout à une faune variée ; Mammouth, Rhinocéros laineux, Lion des cavernes et surtout le Tigre à dents de sabre sont crédités au générique de Far Cry Primal. Pour mieux nous immerger dans l’aventure, des linguistes ont développé les langues des 3 tribus du jeu. Le vaste monde, appelé Oros, est une vallée née au lendemain d’une ère glaciaire, dans laquelle nous trouvons une zone forestière, une zone marécageuse, un glacier et une toundra. Nous incarnons le héros Takkar, membre de la tribu dispersée des Wenja qui, après un accident de chasse, se retrouve isolé de son groupe. Dans son malheur, il rejoint un village de fortune, Wenja, et doit le repeupler en partant sur les traces des siens. Il s’affronte alors aux Udam, une tribu qui pratique le cannibalisme et la consanguinité (un vrai programme de série B horrifique) et aux Izila, une tribu évoluée qui cherche à asservir ceux qu’elle considère comme inférieurs. 

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Far Cry PrimalFar Cry PrimalFar Cry PrimalFar Cry Primal

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À l’instar d’une superproduction cinématographique, une galerie de personnages haut en couleur figure dans le jeu : le shaman qui nous fait prendre des substances pour découvrir notre vraie nature ; la chasseresse bardée de cicatrices aussi badass que Michonne dans Walking Dead ; le penseur, sorte d’inventeur fou trop en avance sur son temps ; Karoosh, le guerrier borgne qui nous enseigne l’art de « bien tuer » l’adversaire. Takkar a un talent non dénué d’intérêt, il peut dresser les animaux. De la simple chouette, qui fait office d’éclaireur ou de bombardier tactique (les bombes contenant des abeilles), en passant par le loup et l’ours des cavernes jusqu’au tigre à dents de sabre, ce nouvel apport est à son apogée lorsque l’on se met à chevaucher un mammouth pour charger l’ennemi.

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Si Ubisoft se fonde sur des références historiques solides, les concepteurs du jeu ont vite fait de prendre des libertés.  D’instinct, le jeu nous fait automatiquement penser à La guerre du feu de Jean-Jacques Annaud, mais étant donné le traitement fantaisiste du thème de la préhistoire, Far Cry Primal ressemble davantage à 10 000 de Roland Emmerich où l’on voyait déjà des hommes préhistoriques apprivoiser la faune. Si certains ne sont pas remis de l’odyssée de Leonardo DiCaprio dans THE REVENANT (notre critique), seul à face à la nature, Far Cry Primal nous propose de prolonger le plaisir a une époque où l’homme ne dominait pas son environnement et où les animaux ne craignaient pas l’humain. Ainsi, parcourir les bois nocturnes nous fait croiser la route d’une meute de loups : leurs yeux qui brillent et leur grognement dans la pénombre procurent un léger sentiment d’insécurité. On en oublie presque d’enflammer l’une de nos armes pour faire reculer ces prédateurs.

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Far Cry PrimalFar Cry PrimalFar Cry PrimalFar Cry Primal

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Alors que l’on pouvait survivre facilement dans les précédents Far Cry, on se surprend à vouloir améliorer rapidement l’arbre des compétences du jeu ou à confectionner l’objet qui fait la différence. Ne plus craindre le froid, se doter d’une lance puissante, d’un arc qui tire loin ou d’un gourdin qui frappe fort sont autant de nécessités propres à cette époque. C’est cette notion de survie et la nécessité de récolter, fabriquer et s’équiper pour faire face aux dangers qui se différencient des épisodes précédents. Ne pas porter de vêtement chaud lorsqu’on parcourt les hautes altitudes fait plonger notre barre de résistance au froid.
Ce Far Cry peut sembler encore trop destiné au grand public, mais un mode survie arrive sous forme de mise à jour dès le 12 avril 2016. On pourra choisir de parcourir le jeu avec une vie unique : mourir revient à un bon vieux game over et nous devrons reprendre le jeu à zéro. Nous pourrons éventuellement refaire le jeu avec une seule vie qui se rechargera à des moments clefs du jeu. Takkar aura moins de pouvoir, il aura une jauge d’endurance qu’il devrait recharger dans les camps, sous peine d’être lent et faible au combat. Nous n’aurons plus accès à la mini-carte en bas à gauche de l’écran. Notre chouette ne pourra plus faire office de bombardier, la résistance et la fabrication de munition sera plus lente. Un effort non négligeable de la part d’un éditeur souvent accusé d’être trop tourné vers le casual gaming.

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  • FAR CRY PRIMAL est disponible depuis le 23 février 2016 sur PS4, Xbox One et PC.
  • Editeur : Ubisoft
  • Développeur : Ubisoft Montréal
  • Genre : FPS, action, aventure
  • Mode : Solo
  • Classification : Pegi 18
  • Langue : VOST
  • Prix : entre 48€ et 70€ selon les plates-formes et l’édition du jeu.

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