Série/ Big Little Lies (saison 1) : critique

Publié par Lucia Miguel le 15 avril 2017

Synopsis: Quand Madeline, Jane et Celeste se lient d’amitié par l’intermédiaire de leurs enfants, elles ne se doutent pas qu’elles vont se retrouver, des mois plus tard, au centre d’un tragique accident, survenu à la fête de l’école. Qui est mort ? Qui est responsable ? Et pour quelle raison ? Secrets, rumeurs et mensonges ne faisant pas bon ménage, tout l’univers de la petite ville de Monterey va être secoué de violents soubresauts.

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Big Little Lies - affiche

Big Little Lies – affiche

Le 3 avril dernier s’achevait la diffusion de l’une des séries marquantes de l’année, Big Little Lies, produite par HBO, conçue par David E. Kelly et réalisée par Jean-Marc Vallée, d’après l’oeuvre éponyme de Liane Moriarty, traduite en français par Petits secrets, Grands mensonges. Après avoir fait ses preuves au cinéma avec Dallas Buyers Club ou encore Wild, le cinéaste canadien suit le pas de ses congénères et s’essaie au petit écran, nous livrant une série limitées aussi surprenante qu’aboutie. Big Little Lies raconte l’histoire de plusieurs femmes qui vivent dans le village apparemment idyllique de Monterrey, sur la côte californienne, et se retrouvent impliquées dans une lutte de pouvoir menant à un sombre mystère. Si l’amorce du récit se rapproche de Desperate Housewives – le quotidien de plusieurs mères au foyer dans une banlieue chic -, l’intrigue prend très rapidement une autre tournure, plus sordide. Un assassinat a eu lieu et nous découvrons au fur et à mesure les circonstances de ce crime. À travers ce fil conducteur principal, plusieurs sujets s’entremêlent et le temps se mélange, le tout avec des flashbacks et des interrogatoires qui nous ramènent au présent de l’enquête. Big Little Lies traite de l’hypocrisie du voisinage, du harcèlement scolaire, de la violence domestique, du viol, du manque de désir (ou du trop-plein de désir), de la culpabilité, des luttes de pouvoir, etc. Le décalage entre les apparences et la réalité dévoile les failles de nos trois personnages féminins, Madeline (Reese Witherspoon), Celeste (Nicole Kidman) et Jane (Shailene Woodley), qui s’efforcent tant bien que mal de se montrer toujours parfaites. Pour ce trio, le mensonge devient le seul moyen de s’imposer face aux autres et à elles-mêmes. Paradoxalement, ces femmes font preuve d’une grande lucidité dans leur intimité et ne cessent de se battre pour atteindre cette perfection. Les enfants, seuls êtres innocents, subissent les erreurs des adultes sans pouvoir y remédier, reproduisant malgré eux les mêmes erreurs. 

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Big Little Lies

Big Little Lies

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Où commence le mal ? Jusqu’où l’amour peut-il être une excuse ? Combien de souffrance doit-on endurer pour survire ? Tel est le questionnement des personnages, auquel nous cherchons les réponses. Inclassable, Big Little Lies déstabilise le spectateur, notamment via son mélange des genres. Entre drame, comédie noire et thriller, la série dévoile peu à peu un récit pervers et profondément violent et obscur. Plus on pénètre dans la vie des personnages, plus la noirceur s’impose. Le point fort ici est sans doute son casting époustouflant. Reese Witherspoon brille par la force et la subtilité de son jeu, donnant la réplique à Laura Dern en parfaite bourgeoise tyrannique et antipathique, du moins de prime abord. Car ces sept épisodes font en effet voler en éclat les stéréotypes : la sophistiquée Celeste, la parfaite Madeline, la banale Jane, la baba Abigail, la tyrannique Renata… Big Little Lies, dont une saison 2 serait finalement en préparation, esquisse un portrait percutant sur la nature humaine dans un récit divertissant qui accroche par son rythme soutenu, la performance des interprétations et une bande son exceptionnelle. Cela prouve, encore une fois, le bon Å“il de la chaîne HBO pour les séries limitées, qui en fait désormais sa marque de fabrique, après Show me a Hero ou encore The Night Of. Cette usine à séries ne cesse décidément pas de nous fournir en chefs-d’œuvre.

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  • BIG LITTLE LIES diffusée sur HBO et sur la chaîne française OCS (24 heures après) du 20 février au 3 avril 2017
  • Créateur : David O. Kelly d’après l’œuvre de Liane Moriarty
  • Réalisateur: Jean-Marc Vallée
  • Avec : Reese Witherspoon, Nicole Kidman, Shailene Woodley, Alexander Skarsgärd, Adam Scott, Zoé Kravitz, James Tupper, Lauran Dern, Jeffrey Nordling…
  • Mini-série de 7 épisodes de 52 minutes

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