Lisbeth Salander – Millenium de Niels Arden Oplev (2009) et de David Fincher (2012)
Lisbeth Salander est l’héroïne des romans Millenium de Stieg Larsson, adaptés au cinéma par Niels Arden Oplev en 2009, avec Noomi Rapace, et par David Fincher en 2012, avec Rooney Mara.
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Cette figure féminine rejoint également la liste des personnages les plus badass de l’histoire du cinéma. Elle a encaissé, beaucoup, durant des années. Jouet d’un vaste complot des services secrets soviétiques, Lisbeth a été placée dans un hôpital psychiatrique afin de ne pas gêner les activités de son cher papa, un agent qui a fui le régime communiste et battait sa mère. Tout portait à croire qu’elle en sortirait brisée, mais c’était sans compter ses ressources et talents, pour lesquelles elle est démarchée afin d’aider à l’enquête que mène un journaliste.
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Hackeuse émérite à l’intelligence hors du commun, elle officie sous le pseudo de la Guêpe et gagne sa vie en piratant des systèmes bancaires. Elle n’a aucune confiance en les autorités judiciaires, policières ni en les hommes, qui ont toujours abusée d’elle. Elle manie l’art du déguisement, bénéficie d’une mémoire photographique incroyable, et sous ses airs d’adolescente frêle et gothique, fait montre d’une force et d’une résistance qui imposent le respect.
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Parmi ses faits d’armes, on peut citer l’immolation de son père, le kidnapping de son violeur qu’elle fera chanter et sur lequel elle tatouera « Je suis un porc sadique, un salaud et un violeur » ou encore le fait, qu’après s’être pris une balle dans la tête et avoir été enterrée, elle sort de sa tombe pour continuer la mission qu’elle s’est donnée.
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Dans l’œuvre littéraire ainsi que les films, Lisbeth Salander est un personnage creusé et passionnant, qui mène intrinsèquement à une réflexion sur les violences faites aux femmes dans un climat de complaisance envers les bourreaux. Puisque les autorités sont déficientes, Lisbeth s’est créé son propre système de valeur en combattant le feu par le feu, toujours dans l’action. Elle ne s’est jamais considérée comme une victime et souhaite rendre cette justice qui, si elle n’est pas légale, le devient dans son code moral. Tatouée et percée pour un look à la fois très féminin et masculin, elle est iconique dans sa philosophie de vie où il est acceptable de ne pas être acceptable.
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