Jesus Christ Superstar de Norman Jewison (1973)
Avec son nom semblable à une super-production hollywoodienne, Jesus Christ Superstar est en fait une adaptation cinématographique de la comédie musicale éponyme créée par Andrew Lloyd Webber et Tim Rice trois ans auparavant. Norman Jewison la retranscrit en gardant la même énergie rock, faisant de ce film un chef-d’oeuvre pour son mélange « branché » et « sacré ».
Celui qui jadis a sublimé le couple Steve McQueen et Faye Dunaway dans L’Affaire Thomas Crown (1968) revient au cinéma avec une adaptation rock’n’roll des derniers jours de la vie de Jésus sous 28 scènes, en se basant sur Le Dernier Testament, et en nous plaçant du point de vue de Judas. Une vision grunge et hippie à la fois marrante et sympathique qui nous emporte loin des autres longs-métrages didactiques et sérieux sur le même sujet. On ne peut que sourire face au look des Romains emmenant Jésus à la crucifixion.
Au-delà du personnage adulé qu’est le fils de Dieu, ce sont les chansons les véritables stars de ce film. Capables alors d’être entraînantes tout en respectant le côté sacré et religieux des scènes. Une vraie composition des genres qui place ce film dans ce top.
Ted Neely, l’acteur qui prête ses traits à Jésus était lui-même un fan de musique de rock puisque l’une de ses passion était la batterie. Plus tard, Quentin Tarantino a tellement aimé l’interprétation de Neely dans Jesus Christ Superstar qu’il lui a proposé un rôle d’un des traqueurs dans Djando Unchained.
PC