New York, New York de Martin Scorsese (1977)
Martin Scorsese (Raging Bull, Casino, Le Loup de Wall Street) met en scène une histoire d’amour entre Jimmy Doyle, soldat et saxophoniste de jazz (Robert De Niro) et Francine Evans, une jeune chanteuse (Liza Minnelli) dans le New York d’après guerre. Jimmy va faire d’elle une star.
En choisissant Liza Minnelli pour interpréter le rôle féminin, le cinéaste italo-américain rend un brillant hommage aux comédies musicales du père de l’actrice, Vincente Minnelli. Les plans récurrents sur son profil viennent souligner sa ressemblance avec Judy Garland. Le film est également un hymne à la musique jazz porté par la prestance de Robert De Niro. Ici, Scorsese met en scène deux artistes éprouvant toutes sortes de difficultés dans divers domaines, relationnel, artistique et financier.
Boris Leven, déjà chef décorateur pour West Side Story de Robert Wise, recrée l’ambiance des comédies musicales d’après-guerre grâce aux couleurs et aux arrières plans très détaillés.
New York, New York, truffé de clins d’oeil, rappelle également les films de marins dont Escale à Hollywood et Un Jour à New York. Magnifiant l’énergie et le tumulte de « la ville qui ne dort jamais », ce long métrage coûteux d’un budget d’environ quatorze millions de dollars rencontre un échec au box-office, après le succès de Taxi Driver (1976).
La version initiale durant quatre heures trente est tronquée au montage ; d’abord ramenée à deux heures trente puis à deux heures quinze pour l’Europe. La chanson et thème du film, New York New York, réinterprétée par Frank Sinatra en 1979, deviendra un énorme succès au détriment de la version originale composée par John Bander.