Résumé : Parcourez la galaxie et découvrez des mondes fantastiques dans No Man’s Sky. Ce jeu permet de partir à la découverte d’une infinité de planètes en vue subjective et en multijoueur.
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Le début du mois d’août a vu la fin d’une longue attente pour tous les joueurs, fans de conquête spatiale, avec l’arrivée de No Man’s Sky, dernier né du studio Hello Games. Dans cette immensité colorée, générée par algorithmes procéduraux, notre personnage-joueur se réveille après un atterrissage d’urgence sur une planète inconnue. Livré à nous-même, nous devons remettre en marche notre modeste appareil de reconnaissance, à l’aide des matériaux glanés dans la nature, afin de pouvoir retourner virevolter parmi les étoiles. Dans No Man’s Sky, les informations données aux joueurs sont très simplistes et concises, il faut donc se débrouiller seul dans cette immensité. Si des astuces et une liste d’objectifs, s’apparentant à des quêtes, dirigent le joueur sur l’axe narratif principal, aucune autre directive ne vient se glisser sous les yeux de notre explorateur. C’est là l’un des premiers points ambigus du soft. Si ce sentiment étourdissant d’errance peut plaire, il peut également incommoder certains joueurs. C’est l’une des principales causes de l’accueil tiède de No Man’s Sky, pris pour ce qu’il n’était pas. Le jeu, développé par une équipe réduite d’un studio indépendant, s’est vu attribuer les ambitions d’un jeu AAA grand public à cause de sa mauvaise communication. La campagne promotionnelle a maquillé un jeu d’exploration et de survie en promesse d’un space opera aux possibilités infinies, aux civilisations développées et aux carrières de joueurs multiples. L’attente était à son comble pour les fans, ce qui a entraîné de très nombreuses déceptions.
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Pourtant, après quelques heures de jeu, si on considère l’identité réelle du titre et qu’on se laisse transporter dans la véritable aventure, No Man’s Sky fonctionne plutôt bien. Le titre de Hello Games n’est pas un jeu de simulation de combat ; inutile d’espérer passer son temps à lancer des assauts contre des flottes militaires. Les seuls combats de chasseurs auxquels nous prenons part sont l’assaut de convois de marchandises et la prise en chasse du personnage-joueur par des escadrilles de pirates. Pour une expérience axée sur les combats spatiaux, nous recommandons néanmoins d’autres titres, comme Elite Dangerous ou encore Star Citizen accessible en développement.
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Ce que No Man’s Sky nous propose réellement, c’est une errance spatiale vidéoludique planante, dans un univers coloré acidulé, digne des planches à dessins de Moebius. Notre explorateur se fraie un chemin à travers des planètes tantôt arides, tantôt luxuriantes, dont la faune et la flore sont à découvrir tel Adam dans son jardin d’Eden. La bande son vient ponctuer, par de courtes interludes musicales, chaque découverte et étape du voyage du joueur, puis retourne au silence et aux bruits environnants da manière efficace. Le sentiment de solitude du joueur vient renforcer cette sensation de dérive poétique tandis que nous scannons et analysons ce qui nous entoure, afin d’isoler oxydes et isotopes, dont nous avons besoin, pour synthétiser et construire des éléments et objets de plus en plus complexes.
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Le système de construction se base sur l’apprentissage de formules et recettes au fur et à mesure de la progression du jeu et du système de rareté des denrées. Cette amélioration constante de l’équipement de notre personnage-joueur, à travers sa combinaison, son arme/outil et son vaisseau – que l’on peut également vendre en échange d’autres appareils -, constitue l’un des principaux contenus du jeu. Le joueur doit constamment équilibrer la gestion de ses ressources entre amélioration, entretien et recharge de ses équipements de survie afin de ne pas succomber à ces environnements hostiles à l’Homme. Et c’est malheureusement le contenu qui fait défaut à No Man’s Sky et risque de perdre de nombreux joueurs après quelques heures à explorer et récolter des ressources sans réel objectif. Si l’amélioration de ses équipements et le suivi du fil narratif principal restent plutôt mince, le joueur peut cependant apprendre les langues des aliens, mots par mots (à l’instar du système dans Final Fantasy), ou encore explorer dans le simple but de toujours découvrir plus d’espèces de faune et de flore à répertorier. Nous pouvons ressentir un sentiment de vide, voire de désœuvrement. Le joueur ne peut pas vraiment choisir d’être un guerrier ou encore un commerçant, il peut simplement décider de tirer sur tout ce qui bouge ou bien passer son temps à chercher des matériaux rares à revendre. C’est dommageable car ce n’est pas à la hauteur de l’ambition graphique du titre, pourtant très agréable.
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Sur la forme, No Man’s Sky a tout bon : son design et sa palette fluo de couleurs, assortis à la bande son électro vintage, évoquent la science-fiction à l’imagerie visuelle des années 1980, remise au gout du jour avec poésie. C’est sur le fond que le titre manque de profondeur. Si les attentes n’étaient pas en adéquation avec l’identité réelle du soft, notre explorateur reste malgré tout sur sa faim en matière d’épopée intergalactique phénoménale. Hello Games a néanmoins promis des ajouts de contenus gratuits et réguliers. Espérons qu’ils persévèrent et que No Man’s Sky se bonifie. En l’état, le jeu se place dans une niche qui ne plaira qu’à une communauté spécifique et restreinte de joueurs.
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- NO MAN’S SKY est disponible depuis le 10 août 2016 sur PS4 et le 12 août sur PC.
- Editeur : Hello Games, Sony Computer Entertainment
- Développeur : Hello Games
- Genre : Action-Aventure / Exploration / Survie
- Mode : Jouable en solo
- Classification : PEGI 7
- Langue : VF
- Prix : Environ 70 € selon les plate-formes du jeu
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