Synopsis : Des dossiers classés top secret ont révélé des noms d’espions inattendus, ayant travaillé dans l’ombre, pour l’OSS, ancêtre de la CIA, créé en 1942 : Gary Grant, Joséphine Baker, Marlene Dietrich ou encore John Ford et Greta Garbo ont joué un rôle essentiel durant la seconde guerre mondiale.

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Les espions qui venaient dHollywood - affiche

Les espions qui venaient dHollywood – affiche

Le 19 octobre, OCS Géants diffuse en deuxième partie de soirée à 22h30 Les Espions qui venaient d’Hollywood. Ce documentaire de 52 minutes propose de lever le voile sur une partie historique encore peu traitée de la machine à rêves, au travers du récit aventureux de stars à la renommée mondiale mais également à la vie privée mouvementée. Avec comme point de départ la déclassification de documents par les archives nationales de Washington, Julia et Clara Kuperberg remontent le fil de l’histoire via une esthétique de film noir et de nombreuses séquences d’origine. Les deux sÅ“urs continuent ainsi d’explorer les dessous de l’âge d’or d’Hollywood via leur maison de production Wichita Films, créée en 2006. Leurs précédents documentaires ont été sélectionnés dans de prestigieux festivals, comme Cannes et Deauville. Elles s’associent ici à OCS Signature, dont la marque de fabrique est la production de contenus originaux et inédits dans le cadre de cases thématiques. Ainsi, ce documentaire prendra la suite de M. Smith agent secret (diffusé en première partie) de Leslie Howard (1941), lui-même cité dans le documentaire comme ayant eu un rôle décisif dans la Guerre d’Espagne, en jouant les messagers pour Churchill auprès de Franco. Les espions qui venaient d’Hollywood est un film efficace qui a le bénéfice non négligeable d’avoir des intervenants pertinents. Ceux-ci font avancer le propos de manière significative. Tony Maietta, historien du cinéma, raconte avec un entrain communicatif les anecdotes d’une époque où l’Amérique, encore traumatisée par la Grande Dépression, tendait vers un isolationnisme assumé et ne souhaitait s’engager dans aucune guerre. Deborah Plisko, auteure de Celebrity Spies : True Stories, qui a également couvert le sujet, nous explique l’intérêt que revêt la star hollywoodienne pour l’OSS, le Bureau des Services Stratégiques américains, créé en 1942 et ancêtre de la CIA. 

 

Les espions qui venaient dHollywood

Les espions qui venaient dHollywood

 

Mais l’une des parties les plus savoureuses reste le témoignage de Jonna Mendez, ancien agent de la CIA, qui détaille ce qu’on attendait d’un espion et le conditionnement mental dans lequel celui-ci devait être. Gadgets et anecdotes nous sont offerts, satisfaisant le voyeur inavoué que nous sommes tous un peu concernant les mystères de l’espionnage. Toutes ces célébrités avaient l’avantage de n’être soupçonnées de personne. De pouvoir passer les frontières quand celles-ci se faisaient opaques. D’avoir avec elles des toilettes et des affaires qui permettaient un transport aisé de documents top secret, mais également la faculté de dissimuler et de se faire autre. La fascination était unanime, même des plus grands dirigeants. Il est donc intéressant d’établir le parallèle entre vie réelle et rôle que ces stars interprétaient. On apprend alors celui qu’a joué le papa de James Bond, Ian Fleming, et l’inspiration qui en découla dans son Å“uvre. On aurait cependant souhaité davantage d’étude et de comparaison entre les films et les aventures réelles de nos espions.


Les Espions qui venaient d’Hollywood permet également d’aborder le sujet des Nazis sur le sol américain, comme la construction d’un ranch en Californie pour accueillir Hitler quand celui-ci aurait conquis le monde. Le documentaire mêle avec talent contexte historique, concepts stratégiques et politiques tout en ajoutant la touche de glamour intrinsèque à la figure même de la star. Cependant, loin de rendre l’ensemble léger, il y a de la substance dans ces portions de vies que nous imaginions parfois frivoles, quand finalement elles ont eu leur lot de danger et de désaveu. Joséphine Baker, Hedy Lamarr, Marlène Dietrich ont été les outils stratégiques d’une guerre où comme l’explique Maietta, la différence entre le bien et le mal était pour une des dernières fois aussi tranchée. C’est également l’occasion de saluer le courage de beaucoup de femmes devant lesquelles on a souvent pris le parti de parler ouvertement car négligeant leur intelligence.

 

 

 

  • LES ESPIONS QUI VENAIENT D’HOLLYWOOD
  • Diffusion : 19 octobre 2017
  • Chaîne / plateforme : OCS Géants
  • Réalisation : Julia Kuperberg et Clara Kuperberg
  • Avec : Tony Maietta, Jonna Mendez, Craig Detweiller, Deborah Plisko
  • Production : Wichita Films, Susan Michals
  • Montage : Julia Kuperberg, Clara Kuperberg
  • Mixage : Georges Lafitte
  • Musique : Myma
  • Distribution : Poorhouse International, Reiner Moritz
  • Durée : 52 minutes

 

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