De nouveaux clichés du biopic Judy réalisé par Rupert Goold, avec Renée Zellweger dans le rôle de Garland et Finn Wittrock dans celui de Mickey Deans, cinquième et dernier mari de la légendaire actrice.
Le biopic Judy, dirigé par Rupert Goold (True Story), continue de se dévoiler. Après la mise en ligne d’un premier trailer nostalgique et d’une affiche officielle en juillet dernier, de nouvelles images du film, publiées par Entertainment Weekly, montrent Judy Garland interprétée par Renée Zellweger (Bridget Jones, Chicago), en compagnie de son cinquième et dernier époux, le musicien et entrepreneur Mickey Deans campé par Finn Wittrock (Invincible, The Big Short, La La Land).
On découvre ainsi le couple, en tête à tête dans un cadre romantique et des décors clinquants très sixties conçus avec grand soin par Kave Quinn (Trainspotting, Petits meurtres entre amis, La dame en noir). Une ambiance, quelque peu factice, qui n’est pas sans rappeler les reconstitutions du documentaire Hollywood Autopsy consacré à Judy Garland.
« J’ai toujours su qu’elle était une légende », a déclaré Finn Wittrock à EW. « Mais j’ai réalisé à quel point elle était forte pour mener sa carrière comme elle l’a fait. De nos jours, les artistes ne mènent plus une carrière comme celle-là ». Dans la majorité de ses rôles, l’actrice a incarné la joie de vivre et la stabilité. C’est pourtant là le plus grand paradoxe de Judy Garland : dans les coulisses de sa vie privée, Frances Gumm, victime des politiques douteuses d’Hollywood, était une femme dépressive et fragile, à l’équilibre mental et physique incertain.
Le biopic musical basé sur la pièce End of the Rainbow de Peter Quilter, sera rythmé par les plus grands succès du catalogue de Judy Garland, chantés par Zellweger elle-même.
« Depuis plus de quarante ans, l’inoubliable interprète d’Over The Rainbow aimait et divertissait son public », remarque le réalisateur britannique. « Mais elle a payé le prix d’une enfance perdue face à Hollywood, d’un épuisement émotionnel et du désir d’une vie normale au-delà de l’arc-en-ciel ».
Rupert Goold espère que cette « histoire émouvante exposera l’héritage de Garland à la nouvelle génération » et ajoute qu’il ne voulait en aucun cas que Zellweger personnifie la vedette de A Star Is Born, mais plutôt qu’elle « s’approprie ses chansons », la plupart étant devenues des standards.
En 1968, la chanteuse débarque à Londres pour se produire à guichets fermés au Talk of the Town. Cela fait trente ans déjà qu’elle est devenue une star planétaire grâce au Magicien d’Oz sorti en août 1939. Enfant prodige engagée par la MGM, Judy chante depuis quatre décennies pour gagner sa vie. Elle est épuisée. Hantée par une enfance sacrifiée pour Hollywood, elle aspire à consacrer du temps à ses trois enfants, Liza Minnelli, Lorna et Joey Luft. Judy Garland décède subitement à Londres le 22 juin 1969 à l’âge de 47 ans.
Judy reviendra sur les addictions et la toxicomanie de Garland, ses problèmes d’anxiété et les difficultés financières rencontrées au cours de sa tumultueuse carrière. Le film est également centré sur son histoire d’amour avec Deans de douze ans son cadet. Au casting, nous retrouvons notamment Jessie Buckley (Wild Rose) sous les traits de Rosalyn Wilder, l’assistante de production qui a travaillé avec Judy Garland lors de ses dernières représentations à Londres, Rufus Sewell dans le rôle du producteur Sidney Luft et Michael Gambon dans celui du manager Bernard Delfont.
En projet depuis 2011, ce biopic tant attendu fait déjà l’objet de nombreuses critiques sur la toile. Les détracteurs ont pour principale cible la faible performance vocale de Zellweger et regrettent que le mythique concert donné au Carnegie Hall le 23 avril 1961 ou le Judy Garland Show ne soient pas évoqués dans un biopic de cette envergure.
En juin dernier, Liza Minnelli avait d’ailleurs démenti la rumeur selon laquelle elle aurait aidé Zellweger à se préparer pour le rôle, en publiant un message précisant qu’elle n’avait jamais rencontré l’actrice : « Je n’ai jamais parlé à Renée Zellweger. Je n’approuve ni ne sanctionne le prochain film sur Judy Garland ».
Miss Show Business a déjà inspiré plusieurs biopics dont Rainbow de Jackie Cooper en 1978 et Judy Garland, la vie d’une étoile de Robert Allan Ackerman pour lequel l’australienne Judy Davis remporta le Golden Globe de la meilleure actrice en 2002.
Judy prendra l’affiche française le 15 janvier 2020, distribué par Pathé.