C’est officiel ! La célèbre bande dessinée de science-fiction sera transposée au cinéma avec le réalisateur néo-zélandais très en vogue derrière la caméra.
Tout commence à la fin des années 1970, Alejandro Jodorowsky, artiste franco-chilien, se lance dans un projet d’adaptation de Dune de Frank Herbert.
Finalement abandonné, le réalisateur de La Montagne sacrée se tourne vers la bande dessinée et utilise tout son processus créatif pour créer avec Jean Giraud, dit Mœbius (Le Garage hermétique, Arzach), ce qui deviendra un chef-d’œuvre de science-fiction.
Composé de six tomes, publiés entre 1981 et 1988 chez les Humanoïdes Associés, L’Incal suit les aventures d’un minable détective privé du nom de John Difool qui se retrouve en possession d’un artéfact dont la puissance attise toutes les convoitises. Le sort de la galaxie est maintenant entre ses mains réticentes. Ce récit singulier à l’univers foisonnant a marqué un tournant au sein du 9e Art et inspiré de nombreuses œuvres, telles que Le Cinquième Élément de Luc Besson.
Le scénario sera adapté par Taika Waititi lui-même, à l’aide de Jemaine Clement (Vaiana, la légende du bout du monde, Men In Black 3) et Peter Warren.
Le réalisateur s’est fait remarquer en 2014 grâce à son faux documentaire Vampires en toute intimité où des morts-vivants s’adaptaient difficilement à la vie moderne. Mais c’est en 2017 qu’il acquiert une certaine notoriété avec Thor : Ragnarok, troisième film sur le super-héros qui avait séduit par la fougue qu’il apportait au sein du Marvel Cinematic Universe.
Deux ans plus tard, Taika Waititi remporte l’Oscar du meilleur scénario adapté pour Jojo Rabbit, concrétisant son statut d’étoile montante à Hollywood. Attirant les regards sur lui, il sera également à la direction du prochain Star Wars dans le but manifeste d’apporter un vent de fraîcheur similaire à celui accordé à Marvel.
Le cinéaste s’est montré honoré et intéressé de porter sur grand écran un personnage qui n’a absolument aucune envie de sauver le monde. De son côté, Jodorowsky a salué la créativité du réalisateur qu’il considère comme parfait pour s’approprier sa saga de science-fiction.
Emilie Bollache