Gene Wilder s’est éteint à l’âge de 83 ans

Publié par Laurianne de Casanove le 31 août 2016
Gene Wilder

Gene Wilder

Gene Wilder, génie comique américain, pilier des comédies cultes de Mel Brooks et inoubliable interprète de Willy Wonka dans la version originale de Charlie et la Chocolaterie, s’est éteint à l’âge de 83 ans le 29 août 2016 des suites de la maladie d’Alzheimer.

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Gene Wilder

Gene Wilder

De son vrai nom Jerome Silberman, il avait choisi son pseudonyme en hommage au dramaturge Thornton Wilder. Diplômé de l’Actors Studio, Gene Wilder commence sa carrière à Broadway. Au début des années 60, il se fait remarquer dans des pièces telles que The Complaisant Lover (1961) ou encore Vol au-dessus d’un nid de coucou (1963) et Mère Courage (1963) de Bertolt Brecht où il donne la réplique à Anne Bancroft. C’est là qu’il rencontre le compagnon de cette dernière, un certain Mel Brooks.

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En 1967, il obtient son premier rôle au cinéma dans Bonnie and Clyde d’Arthur Penn. Mais c’est Brooks qui lui offre le film qui va véritablement contribuer à le lancer. Wilder se retrouve en effet en tête d’affiche face à Zero Mostel dans Les Producteurs (1968). Le comédien a alors 35 ans et sa prestation lui vaut une nomination aux Oscars, mais le long métrage ne convainc pas pour autant le grand public.

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Très vite, Gene Wilder s’impose comme un des piliers de la comédie américaine. Son sens du rythme, son talent pour le comique de geste, son visage très doux et avenant, et la pantomime séduisent les metteurs en scène. Au début des années 70, il se voit confier deux rôles importants d’affilée dans Commencez la révolution sans nous de Bud Yorkin (1970) et bien sûr Charlie et la Chocolaterie (1971) de Mel Stuart. En 2013, l’acteur se montrera d’ailleurs très dur avec le remake signé Tim Burton, n’hésitant pas à le qualifié « d’insulte », et de produit « purement mercantile ». Si aujourd’hui, son interprétation de Willy Wonka est jugée supérieure à celle de Johnny Depp, à l’époque, le film a été un cuisant échec commercial.

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Il faut attendre 1972 pour que Wilder connaisse son premier succès auprès du grand public dans Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le sexe… de Woody Allen. Il y incarne un psychiatre qui tombe amoureux fou d’une brebis. À cette époque, le comédien propose à Mel Brooks une parodie du mythe de Frankenstein. Le cinéaste finit par se laisser convaincre, après avoir dirigé l’acteur dans Le shérif est en prison. Ensemble, il se mettent alors à travailler sur le scénario de ce long métrage où un descendant du célèbre docteur imaginé par Mary Shelley, a du mal à assumer son héritage : « C’est Frankensteen – Fronkenstine en français – (…), le travail de mon grand-père c’était du caca ! ». Frankenstein Junior est un immense succès. Wilder est nommé une nouvelle fois aux Oscars en 1975, mais cette fois dans la catégorie Meilleur scénario adapté.

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Fort de ce triomphe, le comédien passe derrière la caméra et réalise la même année, Le Frère le plus futé de Sherlock Holmes, où l’on retrouve la bande habituelle de Mel Brooks : Marty Feldman, Madeline Kahn et Dom DeLuise. Quatre longs métrages suivent, Drôle de Séducteur (1977), Les Séducteurs (1980), La Fille en rouge (1984) – remake d’Un éléphant ça trompe énormément d’Yves Robert dans lequel il reprend le rôle de Jean Rochefort – et Nuit de noce chez les fantômes (1986).

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En 1976, Wilder connaît un nouveau succès au box office en tant qu’acteur avec Transamerica Express. L’oeuvre établit le début de sa collaboration avec un autre géant de la comédie, Richard Pryor, après Le shérif est en prison. Les deux hommes tournent trois autres films ensemble, dont Faut s’faire la malle (1980) de Sidney Poitier. Mais n’oublions pas par ailleurs Le Rabbin au Far West de Robert Aldrich (1979) où il donne la réplique à Harrison Ford.

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Son mariage avec Gilda Radner, morte d’un cancer des ovaires en 1989, fait de lui un avocat passionné de la lutte anti-cancer. Il arrête sa carrière au cinéma au début des années 90 et sa dernière apparition remonte à 1999, dans le téléfilm de Nick Willing, Alice au pays des merveilles.

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À l’annonce de sa mort, les hommages se sont multipliés sur les réseaux sociaux. Sur Twitter, Jim Carrey écrit : « Gene Wilder était l’aura la plus drôle et la plus douce ayant jamais pris forme humaine. Si le paradis existe, il a son Ticket Doré ». Sur le même réseau, Ben Stiller se rappelle de lui « Le meilleur à jamais, quoi qu’il fasse ». Doug Jones, de son côté, s’est dit « éternellement reconnaissant » et Samuel L. Jackson a rappelé enfin « qu’il avait toujours su donner le meilleur de lui-même ». Et bien sûr le mot de la fin pour Mel Brooks : « Gene Wilder – L’un des vrais grands talents de notre époque. Il a gratifié de sa magie tous les films que nous avons faits et il m’a gratifié de son amitié »

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