My Fair Lady de George Cukor (1964)
Classique à l’atmosphère féerique, adapté du musical de Broadway (mettant en vedette Julie Andrews et Rex Harrison), lui-même inspiré de la pièce de George Bernard Shaw, créée en 1914.
Londres, au début du XXème siècle. De fade à fabuleuse, la marchande de fleurs Eliza Doolittle (Audrey Hepburn) se transforme en une femme du monde et trouve l’amour dans les bras du séduisant professeur Henry Higgins (Rex Harrison).
Cukor, préféra Hepburn pour le rôle d’Eliza, bien que n’étant pas chanteuse. Julie Andrews quant à elle, fût engagée par les studios Disney pour tourner une autre comédie musicale à succès : Mary Poppins de Robert Stevenson. Les chansons de Rex Harrison, enregistrées en direct lors du tournage, contribuèrent beaucoup à la véracité de son interprétation. De plus, Cary Grant, qui avait déjà refusé d’interpréter Norman Maine dans le remake d’Une étoile est née produit par la Warner, refusa le rôle d’Higgins.
Le réalisateur, qui met une nouvelle fois en scène la thématique de la rencontre amoureuse accidentelle, donne à voir un art de la narration. Hepburn, habillée par Cecil Beaton (également décorateur du film), incarne l’élégance même de l’époque victorienne. Telle une véritable Cendrillon hollywoodienne, c’est une fois débarrassée de son terrible accent « cockney » qu’elle assistera au bal mondain, subtile métaphore de la société anglaise. C’est ce même rôle de femme-enfant mutine et façonnée, lui collant définitivement à la peau, qui fît son succès dans Diamants sur canapé de Blake Edwards en 1961.
Le couple Hepburn-Harrison, emporte le spectateur dans un tourbillon coloré et fantaisiste, tout en rappelant le charme d’Ariane (1957) de Billy Wilder avec Gary Cooper.