Suite à l’invasion de l’Ukraine le 24 février dernier, la plateforme de streaming a pris la décision de couper la Russie de son réseau, compte tenu des circonstances.
La presse américaine a confirmé l’information selon laquelle le géant Netflix a stoppé ses activités en Russie. Cette action accompagne celle des grands studios hollywoodiens de ne plus distribuer leurs films au sein du pays.
Disney fut le premier à acter ce choix le 28 février, rapidement suivi par Warner Bros qui a bloqué la sortie de son très attendu The Batman. Sony, Paramount et Universal ont également pris part à ce blocage de la culture. Les studios avaient, respectivement, de grosses sorties à leur actif : Morbius, Sonic 2 et le dernier Michael Bay, Ambulance.
En plus de l’arrêt de ses services, Netflix a également interrompu la production de ses séries en langue russe. Cela comprend le drame policier Zato et une relecture du classique de la littérature Anna Karénine de Léon Tolstoï, première série originale russe de la plateforme qui compte 1 million d’abonnés en Russie sur ses 222 millions.
À l’heure actuelle, de nombreux réseaux sociaux ont coupé leurs activités ou se sont fait bannir à cause d’une loi permettant au gouvernement de les condamner pour propagation de fausses informations. Facebook s’est, par exemple, vu bloquer par l’agence de communication russe en représailles à la restriction de ses médias publics Russia Today et Sputnik dans l’Union européenne.
De son côté, TikTok a annoncé ce dimanche la suspension des nouvelles publications et directs en Russie afin d’examiner les « implications sur la sécurité » que cette loi nouvellement mise en œuvre impose.
Dans le milieu du 7e art, l’Académie ukrainienne du cinéma a invité au boycott des œuvres russes tandis que le Festival de Cannes et le cinéaste ukrainien Sergueï Loznitsa rappellent que beaucoup de réalisateurs russes ont consacré leurs carrières à dénoncer le régime actuel de leur pays.
Vladimir Poutine a lancé l’invasion de l’Ukraine le 24 février. Depuis, plus d’un million d’Ukrainiens ont fui vers des pays de l’Union européenne.
Emilie Bollache