La Sorcière Sanglante de Antonio Margheriti (1964)
Barbara Steele revient quatre ans plus tard dans cette autre grande œuvre du cinéma gothique italien, cette fois réalisée par Antonio Margheriti. Elle incarne à nouveau la dualité d’un personnage en se cachant sous deux apparences, celui de la gentille Helen et la méchante Mary.
La Sorcière Sanglante lui permet ainsi de jouer de sa féminité ensorcelante et au charme ambigu. Il s’agit encore ici de la résurrection d’une sorcière, cette fois brûlée vive sur le bûcher à la fin du XVème siècle. Elle va assouvir sa terrible vengeance en provoquant une malédiction de peste dans le pays, avant de revenir sous les traits de Mary dont Kurt, le fils du comte (George Ardisson), va tomber éperdument amoureux.
Au même titre que le chef-d’œuvre de Mario Bava, La Sorcière Sanglante est très impressionnant possédant peu ou prou la même ambiance, macabre et poétique.
Cette œuvre offre également des scènes fortes et marquantes. Outre la résurrection de la sorcière, séquence presque jumelle au Masque du Démon de Mario Bava, notons également le final au suspense insoutenable voyant Kurt être conduit au bûcher, enfermé dans un mannequin en osier. Une scène ultime proche de celle de The Wicker Man avec Christopher Lee réalisé x par Robin Hardy en 1973.
Si le film ne possède pas le génie de Mario Bava, Antonio Margheriti a donné ses lettres de noblesses au cinéma d’exploitation de l’époque. La Sorcière Sanglante reste sans doute sa plus belle réalisation, en partie grâce au rôle de Barbara Steele qu’il a su magnifier autant – sinon mieux – que dans Danse Macabre, leur précédente collaboration.
.