Let Us Prey de Brian O’Malley
Premier long métrage signé par l’Irlandais Brian O’Malley, Let Us Prey met en scène une policière (Pollyanna McIntosh), mutée en pleine banlieue anglaise. Elle ne tarde pas à être confrontée à un mystérieux criminel (Liam Cunningham) dont la présence n’a rien d’ordinaire. Galvanisé par une aura surnaturelle, ce personnage, imaginé par David Cairns et Fiona Watson qui signent conjointement le script, porte littéralement le film et permet d’étendre le récit en huis clos vers un hommage ludique appuyé à John Carpenter.
Ainsi, l’ombre d’Assault on Precinct 13 envahit Let Us Prey sans toutefois lui faire de l’ombre. Au contraire, la référence à ce maître de l’horreur se révèle être sublimée, d’une part grâce à l’interprétation de Cunningham, et d’autre part grâce au climat de tension opaque. O’Malley parvient à développer une atmosphère convaincante.
Plutôt que de tirer vers la longueur, Let Us Prey chemine lentement mais sûrement vers un twist narratif déjanté et jouissif. Il se démarque par l’originalité de son ton, la folie de sa conception scénaristique, et des acteurs convaincants qui ne tombent jamais dans le cabotinage. Une vraie catharsis cinématographique.