Les films de ce troisième jour de la Sélection officielle à Cannes invite à voyager dans le Paris des années 1990, la Suède et la Birmanie d’aujourd’hui. Des voyages qui n’ont rien de touristiques
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Premier film en Compétition de la journée, 120 battements par minute de Robin Campillo. Du cinéma militant qui nous plonge dans le Paris du début des années 1990. Alors que l’épidémie de Sida tue déjà depuis 10 ans, les militants d’Act Up-Paris mènent des opérations coup de poing pour lutter contre l’indifférence de l’opinion et l’inertie des pouvoirs publics.
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Remarqué avec Les Revenants (2004) et Eastern Boys (2013), le réalisateur, qui a lui-même milité au sein de l’association, a co-écrit le scénario avec Philippe Mangeot qui en fut président entre 1997 et 1999. Les principaux rôles sont tenus par le comédien argentin Nahuel Pérez Biscayart et deux représentants de la jeune génération d’acteurs français, Adèle Haenel, César 2014 du Meilleur second rôle pour Suzanne et César 2015 de la Meilleure actrice pour Les Combattants.
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D’Un Certain Regard à La Compétition officielle cannoise, il n’y a très souvent qu’un pas et c’est celui qu’a franchi le cinéaste suédois Ruben Östlund. Prix du Jury Un Certain Regard en 2014 avec Snow Therapy (titré aussi Force majeure), il revient cette année à Cannes avec The Square.
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Dans le précédent, à la suite d’une avalanche, il mettait à mal la figure paternelle et plus généralement celle de l’homme moderne. Dans cette comédie dramatique grinçante, elle en prend encore, en partie, un coup avec son personnage principal, Christian. Conservateur d’un musée d’art contemporain, défenseur des grandes causes humanitaires, il est apprécié pour ses valeurs humaines, mais il n’est pas toujours facile d’être en harmonie avec elles.
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En séance spéciale, Barbet Schroeder présentait Le vénérable W. qu’il considère comme le dernier volet d’une trilogie entamée avec Général Idi Amin Dada (1974) et L’avocat de la terreur (2007), tous les deux présentés à Cannes. Dans ce nouveau documentaire, le réalisateur nous emmène en Birmanie, pays où 90% de la population a adopté le bouddhisme, à la rencontre du Vénérable W. un moine très influent et extrémiste accusé d’attiser la haine raciale et religieuse, à l’encontre de la minorité musulmane des Rohingyas. On est loin de l’image d’une religion fondée sur un mode de vie pacifique, tolérant et non-violent.
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