Synopsis : Embarquez à bord du Faucon Millenium et partez à l’aventure en compagnie du plus célèbre vaurien de la galaxie. Au cours de périlleuses aventures dans les bas-fonds d’un monde criminel, Han Solo va faire la connaissance de son imposant futur copilote Chewbacca et croiser la route du charmant escroc Lando Calrissian… Ce voyage initiatique révèlera la personnalité d’un des héros les plus marquants de la saga Star Wars.
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Dans la lignée des spin-off annoncés sur la planète Star Wars après Rogue One – A Star Wars Story, Disney nous livre Solo – A Star Wars Story, centré sur les débuts du personnage emblématique, incarné par Harrison Ford. Après des problèmes de production qui ont mené au départ de ses deux réalisateurs initiaux, Phil Lord et Chris Miller, remplacés par Ron Howard, le projet ne s’engageait pas sur la meilleure voie. On y suit donc les aventures de Han Solo ; de sa rencontre avec Chewbacca à son arrivée au sein d’un groupe de flibustiers jusqu’à sa confrontation avec Lando Calrissian autour du fameux Faucon Millenium. Il fait face à Dryden Vos qui veut l’utiliser pour récupérer des conteneurs de liquide explosif rare, et est secondé par Q’ira, la femme dont il était amoureux avant qu’ils ne soient séparés par un malheureux incident. Le risque était grand autour de ce second spin-off et le pari est clairement manqué. Ce Solo – A Star Wars Story est dépourvu de tout ce qui fait la richesse des Star Wars. C’est un blockbuster sans âme, terriblement mécanique dans sa construction, avec un scénario sans enjeux palpitants. Au lieu de prendre le temps de nous présenter ses personnages et leur donner une épaisseur psychologique, le film n’offre que des scènes d’action sans inspiration. Plutôt que de nous montrer un cheminement qui mène vers le Han Solo connu de tous, on découvre une version pré-mâchée du personnage. Sa rencontre avec Chewbacca ou la scène du pari gagné du Faucon Millenium, sous-exploité dans le film, semblent alors être des passages obligés pour flatter les fans mais sans prendre soin de magnifier ces moments-clés. L’ensemble est d’une tiédeur inouï, nous livrant un méchant de pacotille avec lequel le pauvre Paul Betany tente de se débattre comme il peut. Quant à Alden Ehrenreich, les premières images diffusées quelques temps avant sa sortie le laissait présager, il n’a pas le charisme d’Harrison Ford et sa prestation transparente ne rend pas justice à ce personnage à la gouaille certaine. Face à lui, Emilia Clarke peine à convaincre, à l’image de Terminator Genisys. Donald Glover est sans doute celui qui s’en sort le mieux mais sa présence à l’écran est assez réduite. On peut sauver malgré tout les orchestrations musicales et la photographie soignée mais le sentiment de gâchis est énorme devant ce film. La faute n’est pas à imputer systématiquement à la mise en scène de Ron Howard dont la patte ici est impersonnelle et parfaitement méconnaissable. C’est davantage Disney et leur gestion de ce projet qu’il faut blâmer.
- SOLOÂ – A STAR WARS STORY
- Sortie salles : 23 mai 2018
- Réalisation : Ron Howard
- Avec : Alden Ehrenreich, Woody Harrelson, Emilia Clarke, Donald Glover, Paul Bettany, Thandie Newton, Joonas Suotamo, Ian Kenny, John Tui, Anna Francolini
- Scénario : Lawrence Kasdan, Jonathan Kasdan
- Production : Simon Emmanue, Kathleen Kennedy, Allison Shearmur
- Photographie : Bradford Young
- Montage : Pietro Scalia
- Décors : Neil Lamont
- Costumes : David Crossman, Glyn Dillon
- Musique : John Powell, John Williams
- Distribution : Disney
- Durée : 2h15