Minisérie / Halston : critique

Publié par CineChronicle le 16 mai 2021

Synopsis : L’histoire le légendaire créateur de mode, alors qu’il crée un empire mondial de la mode inspiré par un seul nom : Halston, son deuxième prénom, synonyme de luxe, de sexe, de statut et de célébrité, définissant l’époque dans laquelle il vit, le New York des années 1970 et 1980. Mais un rachat hostile l’oblige bientôt à se battre pour le contrôle de son bien le plus précieux… le nom Halston lui-même.

♥♥♥♥♥

 

Halston - affiche

Halston – affiche

Adaptée du livre Simply Halston : The Untold Story de Steven Gaines, la série Halston retrace l’impressionnante montée en puissance du premier grand couturier américain, Roy Halston Frowick. Après un court aperçu de son enfance en 1938 puis de sa première vraie réussite professionnelle en confectionnant le chapeau de Jackie Kennedy lors de l’inauguration présidentielle de son mari en 1961, le série débute lorsqu’il se retrouve pour la première fois dos au mur dans les années 1968. Le couturier doit donc innover et sortir de sa zone de confort. Pour cela, il s’entoure d’une équipe talentueuse. Joe Eula, artiste et conseiller, s’impose comme sa seconde main tandis qu’Elsa Peretti, sa muse, cache un esprit créatif brillant. Tout au long des cinq épisodes d’une durée d’environ 50 minutes, la minisérie propose une plongée intéressante des moments forts de la vie d’Halston, de ses créations comme l’ultrasuede ou son parfum, à sa vie intime partagée entre la drogue et sa sexualité. Avec Ryan Murphy à la production, Halston promettait de surfer sur la qualité des précédentes productions du créateur de Ratched et Hollywood. Mêmes attentes en ce qui concerne le travail des scénaristes, Ian Brennan et Sharr White, et du réalisateur Daniel Minahan, tous habitués au travail du producteur. Pourtant, Halston ne parvient que très rarement à surprendre ou éblouir le spectateur. Malgré quelques tentatives représentant la duplicité du couturier avec des jeux de miroir ou encore en utilisant la couleur rouge pour exprimer sa passion de l’art, Halston se contente d’une mise en scène globalement plate. Il en va de même pour l’ambiance musicale, oubliable dans cette ambiance des années 70 peu mise à l’honneur par des décors simplets.

 

Ewan McGregor - Halston

Ewan McGregor – Halston

 

L’une des seules satisfaction, les costumes. Plus sublimes les unes que les autres, les créations d’Halston brisent avec brio le quotidien vestimentaire morne new-yorkais. La costumière Jeriana San Juan avait déjà officié sur différentes séries où la mode avait son mot à dire, notamment dans The Get Down ou encore Sex & Drugs & Rock & Roll. L’autre satisfaction, le casting efficace. Ewan McGregor interprète un homme amoureux de la mode, au talent indéniable et à l’ego démesuré. L’acteur s’approprie parfaitement ce personnage unique qui surjoue constamment dans le but de faire oublier ses origines. Mention spéciale à la Française Rebecca Dayan (Tesla), interprétant Elsa Peretti, qui parvient à imposer sa patte et à absorber tous les regards. Quant à David Pittu (The Plot Against America), il est bluffant dans le rôle de Joe Eula. Son personnage réconfortant prend un véritable envol dramatique dans le dernier épisode de la série.

 

Ewan McGregor - Halston

Ewan McGregor – Halston

 

Malgré ces performances convaincantes, Halston n’arrive hélas pas à trouver la justesse nécessaire dans ses moments forts, les rendant le plus souvent sans saveur. La relation qu’Halston entretient avec ses parents est rarement mise en avant alors que la série s’en sert pour faire avancer l’intrigue. De même pour certaines prises de conscience du personnage, souvent trop brutales pour y voir une véritable évolution. Et si certaines thématiques comme le marketing dans l’art ou la maladie sont intéressantes, leurs dénouements manquent d’impact émotionnel, conséquence d’un récit qui ne prend pas son temps. La série en ressort presque oubliable.

 

 

 

  • HALSTON
  • Diffusion : depuis le 14 mai 2021
  • Chaîne / Plateforme : Netflix
  • Création et Scénario : Sharr White, Ian Brennan, Ryan Murphy
  • Avec : Ewan McGregor, Krysta Rodriguez, David Pittu, Bill Pullman, Rebecca Dayan, Rory Culkin, Vera Farmiga, Gian Franco Rodriguez, Sullivan Jones, Kelly Bishop, Mary Beth Peil
  • Producteurs : Ryan Murphy, Pamela Koffler, Christine Vachon
  • Photographie : Tim Ives, William Rexer
  • Musique : Nathan Barr
  • Costumes : Jeriana San Juan
  • Durée : 5 épisodes d’environ 50 minutes

 

Commentaires

A la Une

Beetlejuice Beetlejuice : Michael Keaton de retour dans la peau du bio-exorciste dans une première bande d’annonce

Il aura fallu attendre plus de 35 ans, mais voici enfin Beetlejuice Beetlejuice. La suite du classique de Tim Burton, avec Michael Keaton dans le rôle-titre, se révèle dans une première bande d’annonce.

Alien – Romulus : Le retour de la saga Alien dévoile sa première bande-annonce courte mais prenante

Alien – Romulus marque un retour aux sources avec ce septième opus, dont l’histoire se déroule entre les deux premiers volets de la franchise de science-fiction horrifique.

Furiosa : L’histoire se dévoile un peu plus dans une nouvelle bande d’annonce

La sortie de Furiosa : Une Saga Mad Max approche à grands pas et une nouvelle bande d’annonce nous laisse entrevoir un peu plus l’histoire.

Carrousel Studios : Omar Sy, Louis Leterrier et Thomas Benski lancent une société de production

Cette nouvelle société de production, cofondée par le trio, développera et produira des films et séries pour le marché mondial et s’entourera de talents émergents et confirmés. 

Scream 7 : Neve Campbell fera son grand retour dans le prochain opus de la saga horrifique

Neve Campbell absente du sixième opus retrouvera également le scénariste Kevin Williamson qui réalisera ce septième volet de la franchise.

Nos vidéos

Box OFFICE France

Titre Cette sem. Nbr Sem. Cumul
1 DUNE DEUXIEME PARTIE 560 780 3 2 945 105
2 UNE VIE 176 881 4 1 209 828
3 IL RESTE ENCORE DEMAIN 145 340 1 145 340
4 HEUREUX GAGNANTS 136 628 1 136 628
5 BOLERO 89 612 2 267 336
6 MAISON DE RETRAITE 2 86 021 5 1 397 402
7 BOB MARLEY : ONE LOVE 77 941 5 1 787 658
8 COCORICO 68 696 6 1 810 401
9 14 JOURS POUR ALLER MIEUX 58 195 2 184 873
10 SCANDALEUSEMENT VOTRE 51 921 1 51 921

Source: CBO Box office

Nos Podcasts