Trois ans après son dernier film, la réalisatrice dévoile son nouveau biopic dans une première courte bande-annonce.
Au rythme de la musique d’Elvis, c’est une femme que l’on découvre par fragments : pieds vernis, faux cils, rouge à lèvre, dans les quelques images qui ouvrent le teaser.
Après le succès du biopic musical des Luhrmann sur le chanteur le plus célèbre de Las Vegas, Sofia Coppola dédie son nouveau film à l’envers du décor : la vie de la femme du King.
Réponse à l’extravagance que porte en lui le seul nom d’Elvis ? Ce nouveau biopic s’intitule sobrement Priscilla, du prénom de son épouse. Sofia Coppola adapte ici l’autobiographie Elvis et moi de Priscilla Beaulieu Presley, parue en 1985.
Cailee Spaeny (Mare of Easttown, Pacific Rim 2) a été choisie pour incarner le rôle éponyme, dont Elvis fait la rencontre alors qu’elle n’a que quatorze ans. Reprenant le flambeau d’Austin Butler dans le récent biopic, c’est Jacob Elordi, le glaçant Nate de la série Euphoria, qui prête ici ses traits à la star du rock’n’roll. On sent bien qu’à l’instar de ce précédent personnage, Elvis, chez Coppola pourrait briller par son narcissisme davantage que par son talent.
Les 46 secondes du teaser condensent à la façon d’un clip les bribes de vie éparses de Priscilla Presley. L’histoire d’amour avec son célèbre mari s’esquisse en quelques cuts : fascination, flirt, mariage. Une vie de famille naît entre deux plans de paparazzis.
Le film suit le parcours de Priscilla de ses 15 à ses 27 ans, année où elle divorce d’Elvis. Ce récit d’une vie de couple tumultueuse reprend les anecdotes tirées du livre, et n’aborde la carrière musicale de l’icône qu’à travers le regard de son épouse, les conséquences de la célébrité sur le devenir des tourtereaux.
La réalisatrice n’en est pas à son premier portrait de femme au destin tragique. Et quoi que l’issue soit moins néfaste pour Priscilla Presley, elle n’hésite pas à comparer la femme du King à celle du Roi d’une France en pleine révolution.
« Elle [Piscilla] a traversé toutes les étapes de la vie d’une jeune femme dans un monde où tout était amplifié, un peu comme Marie-Antoinette finalement, » explique-t-elle lors d’une interview donnée à Vogue. Comme la reine que jouait alors Kirsten Dunst, la jeune Priscilla quitte son foyer pour vivre dans le faste de Graceland, la demeure de Presley, et partage la vie d’un homme vers qui tous les regards sont braqués, auprès de qui le quotidien est sans cesse redoublé par le souci des apparences.
À la différence du film de 2006, c’est cette fois à une personnalité encore en vie que Coppola s’intéresse. Priscilla Presley en personne est d’ailleurs productrice exécutive du projet.
Aucune date de sortie n’est pour l’instant fixée. Sofia Coppola alimente toutefois régulièrement le compte Instagram spécialement créé pour partager l’envers du tournage aux amoureux de cinéma.
dans ses projets, elle travaille également avec Apple TV+ sur sa possible première série : une adaptation du roman Les Beaux Mariages d’Edith Wharton.
Aésane Geeraert
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