Deux films en Compétition avant la diffusion du Palmarès samedi soir. Les pronostics de la presse française et internationale et les étoiles de la Rédaction de CineCronicle.
Encore un dernier effort ce vendredi pour le Jury présidé par Cate Blanchett qui doit voir deux long métrages avant de se réunir pour prendre de sages décisions et établir le Palmarès de la 71e édition du Festival de Cannes qui sera connu samedi soir.
Comme Adilkhan Yerzhanov, le réalisateur de La Tendre indifférence du monde, présenté hier à Un Certain Regard, Sergei Dvortsevoy est lui aussi Kazakh et était passé par « l’antichambre » de la Compétition en 2008 avec Tulpan, récompensé par les prix UCR et de la Jeunesse. Avec Ayka, le nom du personnage principal interprété par Samal Yeslyamova, il s’intéresse au sort d’une jeune femme kirghize à Moscou. Elle est en situation irrégulière, sans emploi et endettée, et elle vient d’accoucher alors que sa précarité ne lui permet pas d’avoir un enfant.
Dernier film de la Compétition officielle, et grand moment attendu, Le Poirier sauvage de Nuri Bilge Ceylan, un habitué du palmarès cannois. Palme d’or 2014 avec Winter Sleep, le cinéaste turc avait obtenu le Grand Prix en 2003, pour Uzak, puis en 2011 avec Il était une fois en Anatolie, et le Prix de la mise en scène lors de l’édition 2008 pour Les Trois singes. Le Poirier sauvage relate un conflit familial qui va opposer Sian, qui a toujours souhaité être écrivain, à son père lors de son retour dans son village natal d’Anatolie.
Ultimes films en compétition, mais également le dernier des quatre Rendez-vous initiés cette année en remplacement de la traditionnelle (et seule) Leçon de cinéma. Dans le cadre de ce programme, qui proposait un regard sur le cinéma anglais et américain, l’invité était l’acteur et réalisateur (Ne pas avaler) britannique Gary Oldman, l’Oscar du meilleur acteur en mars 2018 pour sa remarquable interprétation de Winston Churchill dans Les Heures sombres.
Samedi soir, à l’issue du Palmarès, sera projeté en clôture, bien entendu hors compétition, et après bien des péripéties, L’Homme qui tua Don Quichotte de Terry Gilliam. Un « film maudit » devenu un « film miraculé » qui devrait sortir dans les salles de cinéma en même temps, ce 19 mai, même si tous les procédures en justice ne sont pas terminées…
Pour ce qui est des pronostics de la presse française et internationale, bien qu’il reste encore les films de cette dernière journée de compétition à voir, on devrait encore passer à côté du consensus. La critique internationale a un faible pour Une affaire de famille de Hirokazu Kore-Eda qui devance… Le livre d’image de Jean-Luc Godard ! Viennent ensuite, à égalité, Cold War de Pawel Pawlikowski, Les Eternels de Jia Zhang-ke et Heureux comme Lazzaro d’Alice Rohrwacher.

Terry Gilliam pour L’Homme qui tua Don Quichotte – Cannes 2018 – Crédit photo Philippe Prost pour CineChronicle
Pour son homologue française, c’est Leto de Kirill Serebrennikov, qui arrive en tête devant Une affaire de famille et En guerre de Stéphane Brizé. Un seul film a fait l’unanimité contre lui, Les Filles du Soleil de Eva Husson. Maintenant, comme les choix du Jurys sont souvent impénétrables, Cate Blanchett et ses jurés pourraient fort bien nous réserver des surprises…
Et pour terminer cette 71e édition du Festival de Cannes, nous vous invitons à découvrir pour la première fois Le tableau des Étoiles de la super Rédaction de CineChronicle.
À l’année prochaine!