Le cinéaste britannico-américain continue de faire parler de lui avec un échange musclé durant une interview.
Ce n’est un secret pour personne, Le Dernier Duel a été un échec. Malgré son budget de 100 millions de dollars et un casting réunissant Matt Damon (La Mans 66), Ben Affleck (Justice League) et Adam Driver (Star Wars), le public ne s’est pas déplacé dans les salles obscures américaines.
Récoltant à peine 10 millions de recettes internes, il s’est retrouvé pris entre de grosses sorties telles que Mourir Peut Attendre ou Dune. Même si les critiques ont salué un drame actuel sur le traitement des femmes au cours de l’Histoire, le film reste une défaite pour le réalisateur d’Alien et Blade Runner.
N’hésitant pas à blâmer les jeunes, qui ne s’intéresseraient qu’à ce qui se trouve sur leur téléphone portable, Ridley Scott montre sa grande forme et monte rapidement au créneau dès qu’une remarque est faite sur son travail. Comme il l’a rappelé dans une interview donnée à Marc Maron : « J’ai très tôt appris à être mon propre critique. Mon opinion sur mes choix est le seul qui compte. Partir. Être satisfait. Et ne pas regarder en arrière. C’est moi. »
Aujourd’hui, c’est un journaliste russe qui s’est pris la foudre du cinéaste. Au cours d’un reportage s’intéressant à son passage de la science-fiction à l’histoire, Anton Dolin a fait remarquer le caractère beaucoup plus réaliste du Dernier Duel, comparé à ses précédents longs-métrages au genre similaire comme Kingdom of Heaven ou Robin des Bois. Ce à quoi Ridley Scott a gentiment répondu : « Allez vous faire f***** » (« Sir, f*** you. F*** you. Thank you very much »).
Ce que le metteur en scène semble déplorer, c’est la confusion entre « réalisme » et « précision historique ». Car, si Le Dernier Duel est tiré d’une histoire vraie s’étant déroulé en France au cours du XIVe siècle, Kingdom of Heaven et Robin des Bois sont plus proches de récits fictionnels, vaguement inspirés de véritables périodes de l’histoire. Un rapprochement qui n’aurait donc pas lieu d’être.
Pour rattraper cet échec, Ridley Scott revient avec House of Gucci sur l’assassinat de l’hériter de la grande maison de luxe, actuellement encore en salle, et qui semble prendre un meilleur chemin que son prédécesseur.
Emilie Bollache